1967, 29 Août 1967, France, Cussac
François (13 ans) et Anne-Marie (9 ans) ont vu 4 petits hommes noirs débarquer d’une soucoupe volante
Saint-Flour — Depuis quelques jours, le Bourg de Cussac est en émoi… et non sans raison : les « Martiens » ont-ils atterri ? C’est la grave question que discutent les habitants de ce village proche de Saint-Flour, après l’aventure, pour le moins surprenante, arrivée à 2 enfants du village : François Delpeuch, 13 ans et demi, et sa soeur Anne-Marie, 9 ans.
On peut résumer ainsi le récit qu’ils en ont fait à leur père, le maire de Cussac, et qu’ils ont répété à l’adjudant Axxx, commandant par intérim la compagnie de gendarmerie, et à notre correspondant :
Alors qu’ils gardaient les vaches un matin vers 10:30, ils aperçurent soudain 4 petits nains, et, croyant qu’il s’agissait de petits enfants, François les appela : Vous voulez bien venir jouer avec nous ? Les 4 nains se sauvèrent aussitôt derrière une haie de buisson. C’est alors que François monta sur un mur pour les distinguer. Il vit alors un engin brillant qui l’aveugla à 60 m de là. Les 4 nains semblaient vêtus de combinaisons noires et portaient des poils sur la face. Ils plongèrent tête première dans cet appareil, de 4 m de large sur 2 m de hauteur. Anne-Marie en vit ressortir 1 qui semblait avoir oublié quelque chose. Puis l’engin s’éleva et disparut rapidement dans le ciel.
Ce récit a été diversement accueilli par ceux qui l’ont entendu : le père des enfants, l’adjudant Axxx et les habitants du bourg. M. Delpeuch, à tout hasard, a préféré alerter la gendarmerie ; il est certain que tous ces détails sont troublants : comment les enfants, qui, inutile de le dire, ignorent tout de la science-fiction, et des soucoupes volantes, les auraient-ils inventés ?
D’autre part, plusieurs voisins travaillaient ans les champs tout près de l’endroit où se serait posée la « soucoupe ».
Ils n’ont rien entendu, et nulle part on n’a trouvé de traces… mais, répondent les enfants, l’endroit a été piétiné, entre temps, par les vaches.
Alors, la question reste posée… Cussac (Cantal) a-t-il reçu la visite de voyageurs d’un autre monde ? ou bien François et Anne-Marie se sont-ils raconté un joli conte de fée à la mode du 20ème siècle, dans lequel les Martiens, comme on le sait, remplacent les lutins d’autrefois ?
« Hebdo, édition Toulouse », du 12 octobre 1968
Enquête de Claude de St Etienne publiée dans « Hebdo, édition Toulouse, du 12 octobre 1968 ». Archives Départementales de la Haute-Garonne. Sa photocopie en étant interdite, nous avons retranscrit les passages les plus informatifs et, grâce à un appareil numérique, récupéré les deux photos qui y étaient reproduites. Il semble, à la lecture du texte, que cette enquête a été effectuée 1 an après les faits (soit à la fin de l’été 1968) et donc quelques mois après celle du GEPA (Avril 1968). Et plus de dix ans avant celle du GEPAN…
« EXCLUSIF : Voici un récit étrange. Il résulte d’une enquête effectuée dans le Cantal par M. de St Etienne, enquêteur n°25, travaillant en collaborati on avec la revue Lumières Dans La Nuit. Nous nous garderons de l’assortir de commentaires, nous bornant à le reproduire fidèlement, en remerciant M. Lagarde de nous avoir confié ce document absolument inédit. Mais il en a bien d’autres. (… Introduction descriptive de la région, cultures, paysage…).
Ils aperçoivent quatre petits êtres noirs et leur machine éblouissante. Leur père prévient les gendarmes qui viennent enquêter. Un article paraît dans la presse locale : depuis F. est appelé le « martien » par ses camarades, aussi bien au village qu’à l’école, à St Flour.Après un an, ce surnom subsiste et F. est encore l’objet de moqueries.
Il est exact qu’une prime avait été promise au premier qui verrait des Martiens. Cette annonce a été faite par une radio régionale, depuis Clermont-Ferrand. Aussi les enquêteurs firent-ils ressortir l’existence de cette prime offerte 15 jours auparavant. Que s’est-il passé à Cussac ? Ce 29 août dans la matinée, le jeune F, 13 ans, gardait les vaches avec sa soeur A.M, 9 ans, aux Tuiles, pré situé à environ 800 m de l’entrée du village, en bordure de la route D 57 reliant les Ternes à Pont-Farin. Vers 10h30, les dix vaches voulurent subitement passer dans un pré voisin où paissaient une trentaine de bêtes. F. se retourna pour appeler son chien de façon à empêcher les bêtes de partir. En se retournant, il aperçut, entre les buissons, de l’autre côté de la route, à environ 70 mètres, dit-il « quatre petits hommes noirs » qui lui tournaient le dos. F. les prit pour des enfants car ils ne dépassaient pas 1,10m de hauteur. Trois d’entre eux étaient debout, dont deux face à face comme s’ils se parlaient, et le troisième tenait un objet brillant à hauteur de tête, F. dit « j’avais l’impression qu’il me regardait dans un miroir ». Le quatrième petit homme noir était à genoux, à côté de celui qui tenait le miroir. F. alerta sa soeur qui était à une trentaine de mètres en retrait pour lui montrer la scène ; puis il se retourna vers les petits êtres qui n’avaient pas bougé et leur cria : « Venez jouer avec nous ». Pour toute réponse, les petits êtres s’enfuirent. F. monta instinctivement sur le petit muret de cinquante centimètres qui limite le pré et à côté duquel il se trouvait et regarda les petits nains. Il remarqua leur tête légèrement allongée, avec un menton pointu et leurs bras légèrement plus longs que la normale ; de plus, ils étaient minces et avaient un renflement à peu près au niveau des oreilles, ce qui leur faisait comme « une barbe bouffante ». A.M confirme cette description.
Les petits êtres n’avaient fait que quelques pas lorsque F. découvrit soudain, à moitié caché par un buisson, un engin situé dans le même pré et devant lequel les petits hommes se détachaient maintenant : « c’était un rond en métal brillant mais pas lumineux », déclare F. Sa soeur ajoute « il avait trois béquilles ». F. précise « Moi, je ne peux pas dire, je ne les ai pas vues, mais A.M dit qu’elles étaient là ». F. évalue le diamètre de l’engin à environ trois mètres. « Les petits hommes sont entrés chacun leur tour dans la machine, par le dessus, après s’être soulevés en l’air et en plongeant la tête dedans, la tête la première ». F. ajoute « lorsque le troisième a plongé, on a bien vu ses pieds palmés, comme les canards. Je l’ai fait remarquer à A.M ». Sa soeur acquiesce. F. poursuit : « le quatrième a plongé. L’appareil s’est mis en marche : on entendait un faible sifflement, un peu aigu, et la machine a commencé à s’élever lentement, en spirale. A ce moment, elle était environ à trois mètres, un petit homme est ressorti de la machine toute ronde; il est redescendu par terre ; s’est baissé pour ramasser quelque chose et est remonté tout seul en l’air ; la machine avait continué de monter en spirale; elle était environ à 20 mètres. Il a plongé. La machine est devenue éblouissante, aveuglante, et est partie tout droit dans le ciel, au dessus du Plomb. Après son départ, on sentait comme une odeur de soufre. ». « Je n’ai pas pu la regarder plus longtemps, j’avais mal aux yeux, je pleurais. Alors je me suis occupé des vaches parce qu’elles s’étaient toutes mises à beugler. Le chien aboyait. Et puis les trente vaches du voisin sont venues rejoindre les nôtres. On est rentré tout de suite ce jour là. » (…)
L’enquêteur précise que le temps de l’observation a été évalué à une minute au maximum. Le père des enfants précise que F. n’a « pas dormi pendant deux nuits. Il a été choqué quand même » .
L’enquêteur pense à des entités portant des casques et remarque la ressemblance avec les êtres noirauds ayant une marche quasi aérienne du cas d’Arc sous Cicon.
L’enquête de l’organisme du CNES
Rapport_GepanEn avril 1978 le GEPAN dépèche sur les lieux une équipe de 4 enquêteurs :
– Claude Poher.
– Un magistrat, membre du Conseil Supérieur de la Magistrature, sans connaissance préalable des ovnis.
– Un ingénieur opticien du CNES (JJ Vélasco), spécialiste de haut niveau (qui deviendra plus tard l’un des responsables de l’instrumentation de la famille des satellites d’observation SPOT), sans connaissance préalable des ovnis.
– La documentaliste et secrétaire du GEPAN.
Ils recueillent des données auprès des 2 témoins principaux, devenu adultes, ainsi que de 3 autres témoins, dont l’un des gendarmes ayant participé à l’enquête sur les lieux, dans les heures qui ont suivi les faits. Un garde champêtre, qui se trouvait dans son grenier au moment de l’observation, à 500 mètres du lieu d’observation, confirme avoir entendu le sifflement de départ de la sphère.
Le magistrat, dans la conclusion de cette contre-enquête, donna son avis sur les témoins et leur témoignage : « il n’existe dans ces divers éléments aucune faille, aucune discordance qui permette de douter de la sincérité des témoignages, ni d’envisager raisonnablement une invention, une supercherie, ou une hallucination. Dans ces conditions, malgré le jeune âge des témoins principaux, et aussi extraordinaires que paraissent être les faits qu’ils ont relatés, je pense qu’ils les ont réellement observés. »
« Nous avons cherché à réduire cette observation à des phénomènes connus. Le seul phénomène qui nous semble convenir pour expliquer tous les aspects (et en particulier les quatre occupants) serait un hélicoptère. Néanmoins, la forme de l’objet, sa couleur, sa brillance, sa trajectoire, le silence au sol, la disparition inexplicable dans le ciel, la vitesse de montée, la vitesse de parcours de la trajectoire hélicoidale, la taille et l’habillement des occupants, leur fuite, la proximité des arbres de la haie, l’odeur dégagée, tout cela ne permet pas de retenir l’hypothèse de l’hélicoptère. Aucun autre phénomène connu ne nous convient également. »
« Nous estimons que le 29 Août 1967, les observateurs de Cussac ont assisté au départ précipité d’un véhicule habité tout à fait inconnu, aux caractéristiques et aux performances dépassant largement nos connaissances technologiques personnelles. »
ANALYSE PHENOMENOLOGIQUE
- Synthèse du récit des enfants
Cussac, 29 Août 1967, 10h30. Ils jouaient aux cartes en gardant les vaches. Le chien a aboyé, une vache s’échappait et c’est en voulant aller la chercher que François a vu les petits êtres. Ils ne dépassaient pas 1,10m de hauteur. Les vaches étaient affolées et celles du voisin se sont rassemblées avec les siennes « comme à l’approche d’un orage ou après la foudre ». Un voisin confirme avoir vu « le cirque des bêtes ».
François portait ses lunettes et appelle ces êtres pensant avoir affaire à des enfants: Trois d’entre eux étaient debout, dont deux face à face comme s’ils se parlaient, et le troisième tenait un objet brillant à hauteur de tête, F. dit « j’avais l’impression qu’il me regardait dans un miroir » qui réfléchissait la lumière du soleil. Le quatrième petit homme noir était à genoux, à côté de celui qui tenait le miroir. F. alerta sa soeur qui était à une trentaine de mètres en retrait pour lui montrer la scène ; puis il se retourna vers les petits êtres qui n’avaient pas bougé et leur cria : « Venez jouer avec nous ». Pour toute réponse, les petits êtres s’enfuirent. F. monta instinctivement sur le petit muret de cinquante centimètres qui limite le pré et à côté duquel il se trouvait. Sur le moment, il avait les « yeux lourds », il était comme paralysé. Il déclare avoir eu le plus grand mal à monter sur une pierre au début de l’observation.
F. découvrit soudain, à moitié caché par un buisson, un engin situé dans le même pré et devant lequel les petits hommes se détachaient maintenant : « c’était un rond en métal brillant mais pas lumineux », déclare F. Sa soeur ajoute « il avait trois béquilles ». F. précise « Moi, je ne peux pas dire, je ne les ai pas vues, mais A.M dit qu’elles étaient là ». F. évalue le diamètre de l’engin à environ trois mètres.
Il confirme la couleur « noir soyeux » et Anne-Marie précise un aspect « noir-brillant » (pantone 412) des créatures. Il remarqua leur tête légèrement allongée, avec un menton pointu et leurs bras légèrement plus longs que la normale ; de plus, ils étaient minces et avaient des poils sur la face avec un renflement à peu près au niveau des oreilles, ce qui leur faisait comme « une barbe bouffante ».
« Les petits hommes sont entrés chacun leur tour dans la machine, par le dessus, après s’être soulevés en l’air et en plongeant la tête dedans, la tête la première ». F. ajoute « lorsque le troisième a plongé, on a bien vu ses pieds palmés, comme les canards. Je l’ai fait remarquer à A.M ». Sa soeur acquiesce. F. poursuit : « le quatrième a plongé.
Le départ de la boule se fait selon une trajectoire hélicoidale à diamètre croissant. Au départ, deux à trois tours de rotation pure pendant la montée avant que la boule commence à décrire la spirale ascendante pendant 8 à 14 secondes accompagnés d’un sifflement avec une disparition en plein ciel. L’objet est alors aussi lumineux que le soleil à midi.
- Récit de Mr V.
Celui-ci travaillait dans le champ, à côté du lieu de l’observation, de l’autre côté de la haie, à environ 100 ou 200 mètres. Il n’a rien vu, rien entendu. Il était sur son tracteur en marche et tournait le dos au lieu d’atterissage. En revenant vers la route avec son tracteur, il a rencontré les enfants en pleurs, effrayés. Ils lui ont demandé l’heure. Il leur a proposé de les ramener chez leur père, ils ont refusé. Il n’a pas pris au sérieux ce que les enfants lui ont dis. Il est parti sans insister.
- Récit du père des enfants Delpeuch
Ce récit nous apprend:
– que ses enfants sont rentrés avec les bêtes à 11H00 au lieu de midi et qu’ils pleuraient (l’observation a eu lieu vers 10h30),
-que son fils a eu mal aux yeux pendant plusieurs jours (comme quand on regarde de la soudure à l’arc),
-que sa fille a été « commotionnée » au point qu’il soit nécessaire de la faire coucher avec ses parents pendant une semaine,
-que le père a prévenu la gendarmerie vers midi, après s’être rendu sur les lieux de l’observation avec son fils, car il y avait eu, deux ou trois ans auparavant, une circulaire préfectorale signalant des manoeuvres militaires et la nécessité de prévenir la gendarmerie si des faits anormaux survenaient. Il n’a vu ni trace ni odeur sur le moment.
C’est donc une confirmation de l’émotion des enfants, du traumatisme oculaire de François et de l’avertisssement de la gendarmerie. Selon les témoins, les gendarmes sont venus vers 16H00.
- Récit du gendarme S.
Présence de 3 gendarmes. Il se souvient très bien de l’enquête. Aucun PV n’avait été fait à l’époque. Il confirme l’appel du père. Il se souvient de l’odeur sulfureuse, des traces d’herbe jaunie selon un cercle de 4 à 5 mètre de diamètre qu’il a situé et qui ont été observées pendant plusieurs jours ainsi que l’odeur au cours des rondes. A l’époque, les gendarmes ont conclu:
-qu’il s’était réellement passé quelque chose
-que les enfants avaient vu un véhicule militaire piloté (probablement une opération d’une puissance militaire étrangère)
- Récit de Mr D.
Mr D était dans son grenier et a entendu le sifflement de départ de la boule. Sa maison se situe à 500 mètres environ du lieu d’observation. La reconstitution chronométrée de la durée du sifflement a donné 10 et 12s. En soirée, Mr D. a senti près de chez lui la même odeur que les enfants et le gendarme.
- Intégration religieuse des témoins.
Le rapport du Gepan en 1978 mentionne, 11 ans après les faits que « leurs croyances religieuses n’ont pas évolué depuis. »
Un article plus récent confirme cette forte intégration religieuse.
« Le calvaire de François Delpeuch
Aujourd’hui encore, ce récit de François Delpeuch et de sa soeur fait fantasmer tous les passionnés d’ovnis.
Mais pour le garçon, le souvenir de cette journée devient un calvaire. Au village, on ne croit pas à son histoire et on le surnomme « le « martien ». Déjà fragilisé par des problèmes de santé puis par la perte de son frère, l’enfant se réfugie dans le travail. Comme animé par une soif de revanche sociale, il deviendra avocat et maire (très contesté) de Saint-Flour, entre 1989 et 1993.
La « rencontre de Cussac » ne l’a pourtant jamais lâché. « Ça m’a marginalisé, confesse-t-il. En ces terres chrétiennes, il vaut mieux dire qu’on a vu la Vierge plutôt qu’un OVNI « .
Article récent. Journal en ligne La Montagne