1954, 10 septembre, France, Quarouble
DES ENGINS MYSTERIEUX DANS LE CIEL DE FRANCE
UNE SOUCOUPE VOLANTE A ATTERRI A COTE DE MA MAISON NOUS DECLARE UN METALLURGISTE DE QUAROUBLE
(De notre envové spécial.)
« J’ai vu une soucoupe volante et deux de ses passagers, m’a dit Marius Dewilde, vu des mes yeux, comme je vous vois. Ne me croyez pas si vous voulez, je maintiendrais toujours ce que je dis. Libre à vous de douter de mes facultés mentales. Mais n’allez pas me faire dire que j’ai vu des Martiens, cela je n’en sais rien!
L’homme qui me tient ce propos est un jeune métallurgiste de trente-quatre ans, connu de tous comme un vigoureux travailleur, parfaitement calme et aux idées bien en place. Le lieu de notre conversation est Quarouble, un petit village industriel de la région fontalière française, situé sur la route de Valenciennes, à quelques kilomètres de Quiévrain.
Le dessin malhabile du témoin. Dans le coin gauche, sa maison précédée d’une cour entourée de lattis. Les deux êtres (les deux points) se trouvaient à droite de la cour au moment où M. Dewilde les vit. La soucoupe était d’abord posée sur les rails représentés par les deux traits parallèles longent la maison. Elle s’éleva verticalement en dégageant de la fumée et disparut à l’horizon sous la forme d’une boule de feu. Dans le coin droit, un des passagers de l’engin tel qu’il se présenta aux yeux du témoin.
LE CHIEN ABOIE DANS LA NUIT
La demeure de M. Dewilde – une maison de garde barrière – est isolée à l’orée d’un petit bois, à environ un kilomètre et demi de la route nationale de Valenciennes à la douane belge de Quiévrain. Un chemin de terre à peine carrossable mène de la route à l’habitation: pratiquement il n’est utilisé que par des fermiers qui se rendent à leurs champs.
L’habitation est située dans un espace triangulaire séparant deux voies ferrées. L’une, employée seulement par les mines, conduit au puits de Quiévrechain; il y passe un train par jour. L’autre va de Blanc-Misseron à Odomez; un train de marchandise descend le matin en direction de la frontière et remonte le soir en sens inverse; c’est sur cette voie que se trouvent les empreintes.
Imaginons que nous sommes vendredi dernier, M. Dewilde lit, dans sa cuisine, son hebdomadaire illustré. Il est environ 22 h 30. Sa femme et ses deux fils 14 ans et 2 ans 1/2 dormaient au premier étage – dans la chambre mansardée. Depuis quelques minutes déjà, M. Dewilde entend le chien aboyer dehors, mais il n’y prête pas attention. Pourtant, excédé par ces aboiements il se lève finalement, prend sa lampe de poche et ouvrant la porte de la cuisine qui donne sur un petit enclos contigu à la ligne de chemin de fer, il crie « Kiki, t’as pas bientôt fini? »
DES PETITS HOMMES CASQUES
En prononçant ces mots, il aperçoit une masse sombre au travers de la voie ferrée, qu’il prend pour un chariot chargé de foin. Un cultivateur – sachant qu’aucun train ne passe la nuit – peut, en effet, avoir abandonné là son chargement jusqu’au lendemain matin.
C’est alors que M. Dewilde entend du bruit dans le petit chemin reliant les deux voies ferrées.
Instinctivement, il braque, dans la direction de l’endroit d’où provient le bruit, la lampe de poche. Et dans le faisceau lumineux apparaît un homme – un petit homme qui court en se dirigeant vers la « masse sombre. »
C’est un enfant, pense-t-il, mais en regardant mieux, il aperçoit un second homme, derrière l’autre, et il suppose alors que ce sont des fraudeurs, car il croit deviner sur leur dos un lourd fardeau.
C’est alors que a lumière de la lampe éclaire la tête d’un des individus et M. Dewilde s’aperçoit qu’elle est recouverte d’une sorte de scaphandre ou de casque en verre. Il voit aussi que l’homme porte une combinaison très ample…
Et puis brutalement il est aveuglé par une lumière qui le surprend. Quand ses yeux peuvent percer à nouveau l’obscurité, la machine – qu’il avait prise pour un chariot chargé de foin – s’élève verticalement en se balançant sur elle-même, et s’éloigne rapidement au-dessus de la voie ferrée en dégageant une petite flamme par l’arrière sans faire plus de bruit qu’un léger ronronnement.
M. Dewilde réalise seulement qu’il vient d’être le témoin d’une scène extraordinaire. Il se précipite dans sa demeure et crie à sa femme: « Viens vite, il y a un « truc » qui s’envole sur la voie. C’est un drôle d’engin, et il y a des hommes! »
Réveillée en sursaut, Mme Dewilde ne réagit pas de suite, et quand son mari retourne dehors, le mystérieux appareil a disparu.
M. Dewilde décide, sur le champ, d’aller prévenir la gendarmerie de Quiévrechain, en dépit des instances de sa femme qui lui demande d’attendre jusqu’au lendemain matin. « C’est mon devoir d’y aller, répond-il selon Mme Dewilde. Cela pourra peut-être leur rendre service. » Et, enfourchant son cyclomoteur, il part pour Quiévrechain – distant de plus de 3 kilomètres – en longeant la voie ferrée qui mène à Blanc-Misseron.
AU COMMISSARIAT D’ONNAING
Mais il n’y a pas de permanence au bureau de gendarmerie, et la porte reste désespérément fermée, malgré l’insistance de M. Dewilde, à sonner et à frapper. Celui-ci se rend alors dans un café voisin, où il explique ce qu’il vient de voir. L’incrédulité des clients est tout de même ébranlée par son récit et son état de surexcitation. Quelqu’un lui suggère alors de se rendre au commissariat d’Onnaing.
M. Dewilde reprend donc la route et franchit les six kilomètres qui séparent Quiévrechain d’Onnaing, où il arrive un peu avant minuit.
Les agents de service sont aussi frappés par son attitude: « il était pâle, m’ont-ils dit, et tremblait comme un homme qui vient d’avoir eu une grande frayeur. » Toutefois, les policiers refusent de réveiller le commissaire, mais ils promettent que celui-ci se rendra chez M. Dewilde le matin de bonne heure.
Celui-ci regagne donc son domicile, à environ quatre kilomètres, et boucle sa randonnée nocturne.
Après son départ, les agents changeant d’avis et préviennent tout de même le commissaire, M. Gouchet, qui recueillera, le lendemain matin, la déclaration de M. Dewilde sur les lieux mêmes de l’aventure. Devant la sincérité du témoin, il alertera la police de l’air, qui relèvera les traces que nous avons mentionnées.
IL NE S’AGIT PAS D’UN CANULAR…
Telle est l’histoire véridique de la « soucoupe volante » de Quarouble. Le commissaire d’Onnaing, comme les enquêteurs des services de sécurité de l’air, refusent d’en dire davantage pour l’excellente raison qu’ils ne connaissent rien d’autre. Tout ce qu’ils ajouteraient s’éloignerait de la vérité et entrerait dans le domaine des déductions et des suppositions.
On peut admettre d’abord que M. Dewilde, voulant faire parler de lui, à inventé, de toutes pièces, cette rocambolesque histoire.
« S’il en était ainsi, m’a répondu M. Gouchet, M. Dewilde serait, à l’heure actuelle, en prison pour outrage à magistrat. J’ai l’habitude des interrogatoires, et je puis certifier que M. Dewilde n’invente rien. C’est aussi l’opinion recueillie par la police de l’Air. On n’imagine pas une histoire semblable sans se trahir, à un moment ou un autre. »
Il existe aussi des éléments qui prouvent la bonne foi du témoin. Il a parcouru, en pleine nuit, une quinzaine de kilomètres pour avertir les autorités. Il présentait les signes de la peur.
… NI D’UNE HALLUCINATION COLLECTIVE
Mais si M. Dewilde n’a pas voulu tromper, il a pu se tromper. Ne fut-il pas victime d’une hallucination?
M. Gouchet répond aussi à cette question. « Je l’ai pensé, moi aussi. Aussi, ai-je examiné les dernières lectures de M. Dewilde. Le soir de l’événement, il lisait un hebdomadaire dans lequel il n’est aucunement question de soucoupes volantes. » Il n’est pas farci de romans d’anticipations, et lit seulement quelques illustrés en plus de son quotidien. »
M. Dewilde est d’ailleurs un homme pondéré et sensé, et il n’était en aucune façon prédisposé à « voir une soucoupe volante. »
D’ailleurs, c’est seulement lorsque l’appareil s’est envolé qu’il a pensé aux « soucoupes ». Jusqu’alors, il prenait la masse sombre pour un chariot chargé de foin, et les deux hommes pour des fraudeurs.
D’autre part, plus de dix personnes ont déclaré avoir vu, ce soir-là, aux environs de 20 h 30, soit une « boule de feu », soit un « disque laissant échapper une traînée de feu » dans le ciel. Tous les témoignages concordent pour affirmer que le disque se dirigeait vers Anzin. Or, c’est bien vers cette direction que M. Dewilde a vu s’éloigner cette chose mystérieuse qui reposait sur la voie ferrée.
Faut-il alors supposer qu’il y a eu hallucination collective de gens qui ne se connaissaient pas et ne se trouvaient pas ensemble à ce moment? Les uns bavardaient sur le pas de leur porte, les autres fermaient la fenêtre de leur chambre, certains, enfin, rentraient chez eux.
Dernier point à éclaircir: qui étaient ces « petits hommes ». Dans sa déclaration, M. Dewilde dit qu’ils ne dépassaient pas un mètre. Il pensa d’abord qu’ils s’agissait d’enfants, puis de « fraudeurs portant un lourd fardeau. » Enfin, il aperçut qu’une « espèce de scaphandre » les recouvrait.
Tout cela est-il invraisemblable? Auparavant, il est bon de préciser que 1°) la scène ne dura pas trente secondes; 2°) la nuit de vendredi à samedi était fort obscure; 3°) le vent soufflait avec force.
M. Dewilde n’eut donc pas le temps « d’examiner » les individus. Il aperçu des ombres et sa lampe lui permit de constater qu’elles étaient revêtues d’un habit spécial.
Mais les aviateurs ne sont-ils pas munis, eux aussi, d’une combinaison ample et d’un casque spécial leur permettant d’affronter les hautes altitudes? Des hommes, de taille moyenne, courbés pour ne pas être vus, ne peuvent-ils pas paraître comme de « petits hommes » d’autant que l’ampleur de leur combinaison les rapetisse encore?
Ces suppositions plausibles que la police émet autorisent à croire en la sincérité du témoin.
SOUCOUPE VOLANTE?
Rien n’est invraisemblable dans les déclarations du garde-barrière de Quarouble ET LA POLICE DE L’AIR A PRIS AU SERIEUX TOUTE CETTE AFFAIRE
De notre envoyé spécial MICHEL DUFOREST
Pour la première fois depuis l’apparition de mystérieux engins baptisés « soucoupes volantes », on a pu relever, à Quarouble, près de Valenciennes, des traces laissées par l’un de ces appareils. Six griffes, disposées en demi-cercle sur des traverses d’une ligne de chemin de fer peu fréquentée, semblent prouver qu’en cet endroit un contact ou un frottement s’est produit entre le bois et une matière plus dure.
C’est tout ce que l’on peut affirmer pour le moment. Mais les services de police de l’Armée de l’Air qui ont photographié chacune des empreintes et prélevé quelques-uns des cailloux épars sur le ballast ont peut-être déjà tiré d’autres conclusions qu’ils garderont jalousement à l’abri du secret militaire.
Car si le public demeure sceptique vis-à-vis de tout ce qui se rapporte aux « Soucoupes volantes », il n’en va pas de même de la police de l’Air dont une des sections est spécialement chargée des enquêtes les concernant. Jusqu’alors, aucun fait matériel n’était venu corroborer les dires des témoins et c’est pourquoi les marques faites à Quarouble permettront peut-être de lever un coin du voile.
MARIUS NE GALEGE PAS TOUJOURS
Sans doute, l’histoire commence bien pour les incrédules puisqu’elle est racontée par… Marius Dewilde, Mais l’éclat de rire qui accueille ce prénom cesse lorsque l’on entame le récit.
Pour obtenir plus de garanties, ce n’est pas à M. Dewilde que j’ai demandé de raconter les faits dont il fut le témoin le vendredi 10 septembre. Car depuis ce jour, il a pu être influencé par les questions des enquêteurs et des dizaines de journalistes qui ont défilé chez lui. Les interrogatoires qu’il a subis pour vérifier s’il ne mentait pas ou s’il n’était pas victime d’une hallucination, ont pu travailler son imagination, et, involontairement, il serait susceptible aujourd’hui, d’ajouter des détails au récit primitif. Ce phénomène normal chez l’homme le plus équilibré s’expliqueraient d’autant plus facilement que depuis bientôt une semaine, M. Dewilde lit dans une « presse à sensations » des histoires qui n’ont plus rien de ressemblant avec ses propos.
UNE SOUCOUPE VOLANTE s’est-elle posée à Quarouble?
Un habitant prétend avoir vu l’engin à six mètres et avoir été frôlé par deux de ses occupants, de petits êtres trapus et casqués
UNE nouvelle soucoupe volante est descendue du ciel. Elle se serait posée dans la nuit de vendredi à samedi sur le territoire de Quarouble au P. N. 79 sur la voie de chemin de fer exploitée par les Houillères Nationales.
M. Marius Dewilde, 34 ans, prétend avoir vu l’engin a moins de six mètres. Mieux, deux des occupants de la soucoupe surpris alors qu’ils étaient descendus à terre l’ont frôlé, dit-il, dans leur course pour rejoindre l’appareil, lequel, comme d’habitude, n’a laissé aucune trace.
« Il était 22 h. 30, à conté M. Dewilde, mon épouse était couchée, je lisais au coin du feu, lorsque mon attention fut attirée par les aboiements de mon chien. La bête hulrait à mort. Croyant à la présence de rodeurs dans ma basse-cour, je suis sorti muni d’une lampe de poche. De mon enclos, dans la nuit, à moins de six mètres de la porte de mon habitation, j’aperçus une masse sombre. D’abord, je crus qu’il s’agissait d’un chariot de récolte. Mon chien est alors arrivé vers moi en rampant. A ce moment là j’ai tourné mon regard vers un petit sentier débouchant dans une pâture, J’au vu deux hommes, petits, qui couraient vers le P. N. Tout de suite j’ai pensé à des contrebandiers ployant sous leur charge. Ceux-ci empruntent parfois ce chemin mais les deux êtres pressés m’ont presque frôlé. J’ai braqué le rayon de ma lampe. Le rayon s’est reflété sur la tête de l’un d’eux comme sur du verre. La tête m’a d’ailleurs parue assez grosse, mais je n’ai pas eu le temps de la détailler. Au même moment la porte de l’engin s’est ouverte. (…)
[Légende photo:] Mme Dewilde, en l’absence de son mari, montre au commissaire Fouchet, l’endroit où se posa l’engin. (Ph. Nord-Matin)
Rencontre avec Claude burkel en 1994
En 1954, et dans les années qui suivirent, l’Affaire Dewilde défraya la chronique des journaux du monde entier : Allen Hynek lui-même vint en France pour rencontrer l’ouvrier métallurgiste qui disait avoir vu « des choses extraordinaires » sur une voie ferrée, à Quarouble, dans le nord de la France : en effet, Marius Dewilde possédait une preuve matérielle à sa déclaration, un mystérieux objet qui, visiblement, intéressait toutes les polices, la Police de l’Air notamment.
Un mois plus tard, après bien des tracas que M. Dewilde rapporte dans ce livre, un deuxième atterrissage a lieu au même endroit : cette fois, Dewilde et son fils montent à bord de l’engin, et Dewilde obtient une seconde preuve matérielle qu’il détient toujours. Or, durant presque trente ans, Marius Dewilde semble avoir été contraint au silence. Puis, en décembre 1979, il téléphone à l’ufologue Jimmy Guieu pour lui dire : « J’ai des révélations extraordinaires à vous livrer, j’habite Tours et ne peux me déplacer ».
Homme de terrain passionné par le phénomène ovni depuis 1977, Claude burkel est ce qu’on a coutume d’appeler dans le milieu ufologique un « chercheur ». En 1994, il prend contact avec Marius Dewilde, le témoin d’une des affaires les plus connues de l’ufologie française. A plusieurs reprises les deux hommes vont s’entretenir au téléphone. Puis c’est la rencontre, à Tours, où demeure Marius. Une rencontre chaleureuse entre les deux hommes. Aidé de ses notes, claude nous livre aujourd’hui la teneur des confidences que lui fit Marius, et qui laissèrent à jamais une forte et troublante impression dans l’esprit du chercheur… Marius Dewilde devait décéder deux ans plus tard, le 1er octobre 1996.
Ma rencontre avec Marius dewilde
En août 1994, je me rends à Tours et je rencontre Marius pour la première et dernière fois, dans sa maison, avec son épouse et ses deux chiens. Gitan d’origine, c’est encore un homme robuste, malgré ses 73 ans. Ses yeux sont vifs et il parle un langage assez rustre avec un fort accent. Il a perdu son bras droit dans des circonstances très étranges. Nous nous connaissons déjà par téléphone, aussi suis-je particulièrement bien reçu. Marius est un homme simple, son langage est rustique, et toute notion scientifique lui est totalement étrangère. La science lui est inaccessible, faute de culture générale, et pourtant de par le contact qu’il a vécu, il semble capable d’émettre des concepts très supérieurs aux connaissances actuelles. Tout de suite, il me parle de Marc Thirouin : « C’est un de mes plus grands amis, l’un des plus sincères de tous les ufologues », me dit-il. Marius sait que j’ai travaillé avec lui dans la fin de sa vie, c’est d’ailleurs comme cela que je me suis présenté à lui.
Confidences de Marius
Nous parlons alors de ces documents que nous nous sommes échangés par voie postale et que nous n’avons jamais reçus. Il m’avait prévenu au téléphone : « Ecoutez. Si vous m’envoyez quelque chose, faites-le en recommandé avec accusé de réception, parce qu’il y a tellement de courrier qui ne me parviennent pas. Tout est plus ou moins saisi, vous voyez ». Les courriers étaient donc partis en recommandé et ils ne sont jamais arrivés. Après avoir fait le tour de cette disparition postale, Marius me retrace toute l’affaire de 1954, dont les évènements sont déjà bien connus du public. Il me parle aussi, en des termes affectueux, de son chien Kiki qui lui aussi fut témoin du premier atterrissage et qui tomba malade peu après. Il évoque son fils, âgé de trois ans en 1954, et qui était présent à ses côtés pendant toute cette période. Comme je lui demande où se trouve son fils aujourd’hui, il me répond qu’il a désormais très peu de contact avec lui. « Mon fils ne veut plus entendre parler de cette histoire. C’est un garçon qui a peur. Lorsque j’ai été chez lui, j’ai vu des ovnis, et cela à 200 km de chez moi. Il a pris son appareil et les a photographiés. Nous avons tous peur. Il y a tellement de menaces. Et encore les menaces… lorsque c’est verbal… moi je suis manchot maintenant. C’est pour ça que je n’en dis pas trop au téléphone, et que je préférais que vous veniez me voir directement chez moi. » Peu à peu une confiance s’instaure entre nous. Il me raconte alors les problèmes qu’il a rencontré avec des services de renseignements français et américains. « Je vais vous dire quelque chose. J’ai toujours des contacts avec ces « êtres » mais je ne dis plus rien car on est venu m’assaillir chez moi. J’ai eu le bras coupé, et ils sont revenus, j’ai eu quatre côtes cassées et la mâchoire décrochée… Pour mon bras c’était en 1971, et c’est en 1982 ou 83 qu’ils m’ont cassé les côtes et la mâchoire. Ils cherchaient ce qui était resté dans ma tête. Mais je ne suis pas fou… »
Il me raconte qu’il a été invité par des ufologues américains, des spécialistes de Roswell, à se rendre aux Etats-Unis. Il devait recevoir un chèque de 10000 dollars. Malheureusement, suspecté d’espionnage, il ne put répondre à cette invitation. Il n’a donc pas quitté le territoire, et par conséquent, il n’a jamais reçu l’argent. « Un jour, me dit-il, j’ai fait une conférence, j’étais invité par des amis ( le Gepan ). J’ai dit tout ce que je pensais du gouvernement, et tout ce que j’avais sur le cœur. J’ai été invité dans beaucoup d’endroits. J’ai accepté de passer à la télévision à condition que je dise la vérité sur le gouvernement. Ils ont refusé. Ils ne veulent pas que je raconte des trucs pareils. Pourtant, il faut voir ce que ces « êtres » m’ont fait vivre. Ils m’ont donné beaucoup de choses. Ce sont des êtres qui possèdent une science supérieure. Pour eux, nous, nous ne sommes que des bêtes ! » Puis, après une bonne heure de discussion, Marius en est arrivé à me parler de la fameuse « valise » de 70 cm de long et 40 cm de profondeur et autant de largeur, que les « êtres » lui avait confié et qui avait été récupérée par un commandant, un capitaine et deux hommes de troupes en armes, avait été remise aux Etats-Unis à la suite de transactions entre les gouvernements français et américains. « Là encore, me dit-il, on m’avait promis de l’argent que je n’ai jamais reçu ». Il me raconte alors qu’il a été soumis à la torture par les services secrets. Tout d’abord ce fut pour le faire parler, puis dans un second temps, ce fut pour le rendre fou et le faire passer pour quelqu’un de dangereux. Ces pratiques ont duré plusieurs années. Puis il y eut les menaces verbales, la surveillance, l’ouverture de son courrier. D’après ses dires, tout cela durait encore en 1994… Je lui ai demandé de m’en dire un peu plus sur cette valise ou cette boîte. Avant de la cacher dans le tas de charbon de sa cave, Marius l’avait ouverte et m’a confirmé qu’il y avait bien toutes sortes de « cadrans » sans aiguille à l’intérieur. « Ca clignotait ; c’était de toutes les couleurs. Il n’y avait pas de relief. » Puis, il m’a expliqué qu’une fois la boîte refermée, les jointures ont disparu. Elles se sont comme escamotées et il n’a jamais été en mesure de rouvrir la « boîte ». Le poids de celle-ci devait faire à peu près 5 à 6 kg. Lorsqu’il tapait dessus, ça résonnait comme si elle était vide… Vers la fin de notre entretien, il m’a dit qu’il possédait encore l’autre objet : une plaque ronde de 10 cm de diamètre et 3 cm d’épaisseur. Il y avait des signes gravés à la surface qui ressemblait un peu à des crop-circles. Et sans me témoigner la moindre méfiance, il m’a montré la plaque. Je ne sais pas ce qu’elle est devenue maintenant. Toujours est-il qu’il n’a pas souhaité que je fasse des photos. « Trop dangereux, m’a t-il dit, en précisant que son fils n’avait jamais eu l’occasion de voir cette plaque, « Je vais vous dire quelque chose, j’ai tellement de menaces… C’est pas possible Monsieur, j’ai tout expliqué, on m’a tout pris, tout. Je ne sais pas si vous avez lu le livre… c’est une véritable trahison qu’ils ont fait là. J’ai raconté quelques petites choses de ma vie, et le directeur… il a tout gardé pour lui… Tout ce que j’ai expliqué ne se trouve pas sur mon livre… Moi j’ai eu un petit tirage mais ils pris ce que j’avais dit et ils ont écrit un livre en Amérique et réalisé un film avec ça. Alors, je vous le demande, à qui voulez-vous que je fasse confiance maintenant ? »
Au moment de nous séparer, nous avons parlé des poules mortes et des bovins exsangues et vidés de leur moelle épinière. A l’époque, il avait posé la question aux « êtres »… Leur réponse : « Nous avons besoin de certains de vos éléments pour nos superpositions d’adaptation aux différentes civilisations… » Marius avait bien retenu cette phrase qui l’avait marqué… Il se souvenait également parfaitement bien de sa visite à bord de l’ovni, et surtout des bases existantes sur terre. Sa descrïption était précise et il ne manquait aucun détail.
Conclusion
J’ai eu beaucoup de chance de rencontrer cet homme et de pouvoir discuter avec lui à plusieurs reprises au téléphone. Il n’est plus parmi nous aujourd’hui. Le premier atterrissage et les péripéties exceptionnelles qui suivirent ne peuvent pas être mis en doute. Trop de recoupements, trop d’éléments matériels. Il n’en est peut-être pas tout à fait de même des évènements qui suivirent. Que penser des pressions militaires ; du rôle des services secrets ; des contacts répétés qu’il eut par la suite avec ces visiteurs… Bref au sujet de tout ce qu’il affirma par la suite, je suppose que la raison impose la prudence la plus élémentaire. Qui peut connaître la vérité d’un homme qui fut réellement et brutalement confronté à un phénomène inconnu…? Le 10 septembre 1954, cet homme a vécu une expérience hors du commun. Il n’était pas fou, en aucun cas, quand je l’ai rencontré. Tout au long de nos conversations, il était complètement sincère… Toutefois, si ce qu’il m’a dit était bel et bien sa vérité, était-ce pour autant conforme à la réalité ? On a vu d’autres exemples où le « phénomène » pouvait projeter des images, des évènements, des souvenirs dans l’esprit de certains contactés qui dès lors les tenaient pour réels. D’un autre côté, il y avait ces courriers recommandés disparus ; il y avait ces objets en sa possession, cette plaque qu’il m’a montré, et ces excroissances de nickel qu’il disait avoir pris dans le vaisseau par poignées. « Des résidus » lui avaient répondu les « êtres » alors qu’il leur demandait ce que c’était.
Il m’a offert une petite quantité de ces résidus, et peut-être un lecteur pourra-t-il me dire d’après la photo à quoi peut bien correspondre cette formation métallique pleine, comme si le métal- à la manière d’un végétal- avait poussé. Certains amis m’ont dit que ce genre de chose ne pouvait se faire que sous apesanteur… une confirmation serait la bienvenue. Une analyse sérieuse de ce matériel pourrait nous apporter le début d’une réponse, une fois pour toute.
Deux ou trois jours plus tard, on découvrira des bovins mort dans une pâture. Une autopsie révèlera que les bêtes étaient exsangues et vidés de leur moelle épinière.
On trouve dans le livre « Ne résistez pas aux extraterrestres », de Marius Dewilde et Roger-Luc Mary, au chapitre 7, le passage suivant concernant ce cas de mutilation sur des bovins :
« J’ai oublié de signaler un fait important qui s’est déroulé ‚ le lendemain du premier atterrissage : le samedi 11 septembre 1954 , un marchand de bétail et un fermier vinrent m’avertir qu’une mortalité anormale de bovins était survenue. Je parlai de cet incident a un vétérinaire qui , très intéressé , se déplaça pour procéder a l’autopsie d’un bovin. A la suite de quoi , le vétérinaire parut très surpris : il partit rapidement en voiture sans fournir la moindre explication.
Dans les heures qui suivirent , des camions grues enlevèrent les corps des animaux pour les déposer dans des véhicules bâchés. J’apprit par la suite que les bovins avaient été transportés dans la région parisienne , a Maisons-Alfort , pour autopsie générale et analyse approfondie.ces bêtes avaient été vidées de leur sang et de leur moelle épinière, elles étaient totalement exsangues aucune trace de blessure, ni de piqûre.
Cette déclaration fut faite par le vétérinaire lui-même , auprès duquel plusieurs personnes insistèrent pour connaître le fin mot de l’histoire. J’étais présent. Le vétérinaire conseilla la « prudence « et …le silence ! Ce même vétérinaire devait encore m ‘infliger de ses conseils de « prudence » a propos de mon chien. Nous reviendrons sur ce fait. Le lieu ou fut découvert les cadavres des bovins était situé a 300 mètres de l’endroit ou l’astronef se posa. J’avais signalé le fait a Marc Thirouin qui , sur ma demande , ne le consigna pas dans son enquête. Malheureusement , ni Thirouin , ni Guieu , ni Carrouges n’ont pu tout dire , car j’étais moi-même littéralement « bâillonné ». Un quart de siècle s’est écoulé , j’ai beaucoup trop résisté a l’envie de parler, tout comme j’ai « résisté « a ceux qui me dictaient un message a transmettre. Aujourd’hui , je veux tout dire , sans rien omettre , sans rien rajouter , et tant pis pour ceux qui trouvent que la vérité n’est pas toujours bonne a formuler. »
En 1976, La femme de Marius Dewilde expérimente une RR3.