1974, 29 septembre, Riec sur Belon, France
Riec-sur-Belon (Bretagne) – France – 1974
En pleine nuit, à Riec-sur-Belon une famille voit descendre d’une soucoupe à hublots rouges trois silhouettes lumineuses…
Une heure quinze du matin, dimanche : un jeune militaire de Riec-sur-Belon, Younic Le Bihan, qui rentre d’une soirée entre amis à Guidel, regagne le domicile de ses parents, 37 rue de Penmoor. Dans quelques minutes, ce jeune homme va éprouver l’émotion la plus intense de sa vie.
C’est ce garçon sympathique et de toute évidence équilibré que les hommes venus d’ailleurs ont choisis pour être le témoin unique, à l’heure où nous écrivons, de leur étrange comportement.
Des lueurs jaunes et rouges…
Younic Le Bihan pousse la porte du salon et remarque sans y prêter trop d’attention, que la pièce est nimbée de lumière orange.
Il prend un rafraîchissement à la cuisine et monte à sa chambre dont la fenêtre donne sur la campagne, jusqu’au clocher de Moëlan-sur-Mer.
La pièce est éclairée en rouge : il allume l’électricité et, croyant qu’il s’agit d’un incendie, il va vers la fenêtre. C’est à ce moment qu’il voit à 500 mètres environ à vol d’oiseau et droit devant lui, un engin en forme de soucoupe aussi grand qu’une maison, surmonté d’un “habitacle” à angles aigus percé de grands hublots rectangulaires qui émettent une intense lueur rouge. De la base de l’engin, à demi-caché par les arbres, s’échappent des boules de feu.
Trois êtres à forme humaine…
Younic Le Bihan, qui a éteint sa lampe et pris ses jumelles pour mieux observer le phénomène, est saisi de panique lorsqu’il voit s’avancer dans sa direction“en se dandinant”, dit-il, trois silhouettes humaines, lumineuses comme peut l’être un métal chauffé à blanc.
“L’un marchait en tête. Les deux autres derrière, de chaque côté”, dit le jeune homme qui, à toute allure, va réveiller son père et sa mère, qui seront eux aussi témoins de la scène.
Le phénomène a été visible pendant trois ou quatre minutes. Au bout de ce laps de temps, les membres de la famille ont vu une “lumière jaune” partir à toute vitesse vers le sud.
Même le chien grognait… il sentait qu’il se passait quelque chose. “J’ai cru”, dit Mme Le Bihan, encore sous le coup de l’émotion, “que j’allais mourir de peur”.
Au petit matin, Younic Le Bihan a pu déterminer avec une assez grande précision la zone dans laquelle avait atterri la soucoupe.
Cette zone se situe aux alentours immédiats d’un signal stop visible de la fenêtre, au lieu dit “La Villeneuve” sur la route Riec – Moëlan-sur-Mer.
Aucune trace n’a été pour l’instant découverte par les intéressés.
« Trois personnages, ça paraissait aller vite avec des mouvements lents et une combinaison comme un bonhomme michelin qui brillait, ni jambe ni bras, ils se dandinaient de manière synchronisé »
Procès-verbal d’enquête préliminaire de gendarmerie
Procès-verbal de Gendarmerie n°1416 de la brigade de Pont-Aven (1974)
Gendarmerie nationale, groupement du Finistère, compagnie de Quimperlé, brigade de Pont-Aven.
Le 30 septembre 1974, nous apprenons qu’une famille de Riec-sur-Belon, les époux L … et leur fils, vingt ans, militaire, auraient observé au cours de la nuit du 28 au 29 septembre 1974, un objet non identifié.
Des renseignements recueillis immédiatement, il ressort que le premier témoin du phénomène est L … , sergent dans l’armée de l’air, actuellement affecté à ECH 10-802 à Montmorency.
Il a rejoint son corps le 29 septembre au soir et n’a pu être entendu que le 5 octobre 1974.
Sa déclaration que nous avons recueillie est la suivante: alors qu’il vient de regagner son domicile, le 29 septembre vers 0 h 50, éclate un violent orage, tonnerre et pluie diluvienne. Au moment où il pénètre dans le salon il perçoit alors une lueur fugitive de couleur jaune orangé. Parvenu à sa chambre à l’étage, il remarque par la fenêtre un halo de couleur rouge, faisant penser à un incendie. Il aperçoit aux environs du carrefour de La villeneuve-en-Riec, à 500 ou 600 mètres à vol d’oiseau de son domicile en direction du sud-est, un grand brasier de l’importance d’une maison. Il prend ses jumelles et voit trois rectangles, de couleur rouge vil, surmontés de volets rabattables.
Simultanément, il voit passer au-dessous de ces « trappes» trois masses Iumineuses d’un blanc phosphorescent. Elles apparaissent et disparaissent brusquement. Il distingue nettement les contours de l’objet: une sorte de socle horizontal surmonté d’un habitacle en forme de cône tronqué dans lequel se découpent toujours les rectangles rouges. Il voit également en avant de l’objet, dans sa direction, trois silhouettes ayant la taille et l’aspect d’êtres humains, d’un blanc phosphorescent, couleur arc électrique. Elles se déplacent dans sa direction. Il va alors alerter ses parents et ils remontent tous trois. Les époux L. .. observent eux aussi l’apparition, à l’œil nu puis avec des jumelles. L’objet disparaît brusquement après un léger soubresaut latéral tandis que les trois « personnages» restent au sol. Simultanément, il aperçoit dans le ciel en direction du sud, une lueur fugitive de couleur jaune orangé, genre flash. Effrayé, il quitte la maison avec ses parents, pour se réfugier chez un ami, dont la déclaration a été également recueillie.
Le second témoin important est Mme L … Sa déclaration fait l’objet d’un interrogatoire que vous trouverez plus loin. Alertée par son fils vers 0 h 50 le 29 septembre, elle monte dans sa chambre. Elle remarque une lueur rouge orangé dans le salon, puis dans la chambre. Elle prend les jumelles et voit une énorme masse lumineuse de couleur jaune, avec mélange rougeâtre, de la dimension d’une maison, soit 10 mètres environ, de la forme d’une demi-sphère, sans contours définis. A chaque extrémité basse, il y a un disque rouge d’un diamètre d’un mètre environ. A mi-hauteur de l’engin, sur une ligne horizontale. elle distingue plusieurs points lumineux de même couleur que l’engin, mais plus vifs. Simultanément, elle voit trois « personnages» en avant de l’objet. Ils se déplacent dans leur direction. Ils ont la taille d’un être humain, mais sont plus trapus. Ils n’ont ni face, ni membres, ils ont la couleur argent très vif, phosphorescent. Ils avancent rapidement en se dandinant. Le noir se fait brusquement, la masse lumineuse disparaît, et il ne reste que les trois personnages au sol. Elle voit très haut dans le ciel, une traînée jaune qui monte en diagonale vers le sud, à la vitesse d’une étoile filante. Elle quitte la maison après cela.
Le troisième témoin, M. L … , est moins précis.
Il a remarqué la clarté dans la pièce, a vu la masse lumineuse jaune rougeâtre en fonne de demi-sphère avec ses deux disques rouges aux extrémités. Il n’a pas vu les « personnages », mais a entendu son épouse et son fils en parler. Il ne regardait plus au moment de la disparition de l’engin et n’a pas remarqué de traînée jaune dans le ciel.
Les trois témoins sont d’accord pour situer l’apparition du phénomène dans le carrefour dit La Villeneuve en-Riec-sur-Belon où aux abords immédiats de cette Intersection qui se situe au sud-est de I’agglomératton. Partant de la fenêtre de l’étage de la maison L … , l’axe d’observaüon est au sud-est et passe par le carrefour de La Villeneuve, un silo d’aliments de volailles, pour aboutir au clocher de Moelan-sur-Mer et au-delà du carrefour s’étendent la vallée de Belon et de nombreux champs, prairies en majorité. Par-delà la ligne d’horizon, approximativement derrière l’agglomération de Moelan-sur-Mer, se situe la base aéronavale de LanBihoue. Nous ne découvrons aucune trace ou indice d’atterrissage ni dans le carrefour de La Villeneuve ni dans les champs environnants. Le sol et la végétation ont été examinés sans résultats.
Les habitants de fermes proches de l’intersection n’ont rien vu ni entendu d’anormal, si ce n’est l’orage qui a été violent mais bref. Au-dessus de l’intersection de La Villeneuve passe une ligne à haute tension, deux lignes basse tension et une ligne téléphonique. Aucune anomalie n’a été signalée par les services EDF et PTT. Aucun autre témoin du phénomène ne s’est fait connaître.
Le 5 octobre 1974, M. B. .. , docteur vétérinaire à Pontaven nous signale qu’il a recueilli un chien de chasse qui présente une paralysie totale des membres anterieurs. A part son handicap, l’animal semble en bonne santé. Le praticien nous signale que ce cas est probablement très rare puisqu’il ne l’a personnellement jamais constaté auparavant. Il ajoute que d’après la rumeur publique la bête a été découverte mardi 1″ octobre 1974 dans un champ à 50 mètres du lieu supposé du phénomène par M. G … de Riec. Vérifications faites, l’animal a été découvert à 700 ou 800 mètres à vol d’oiseau du carrefour de La Villeneuve et il ne semble pas que son cas ait une relation avec l’affaire. Un correspondant local d’un journal ayant eu vent de cette découverte, a écrit un article à sensation qui paraît le lundi 7 octobre. Le docteur B. .. qui n’a pas été contacté pour la rédaction de cet article apporte un démenti formel et fait paraître un rectificatif dans l’édition du 8 octobre, par lequel il fait connaître que le chien présente une paralysie traumatique par blocage du plexus brachial droit, accident relativement peu fréquent mais sans caractère extraordinaire et qui ne pose aucun problème particulier de médecine vétérinaire. Cet accident est probablement dû à un coup violent asséné sur le cou de la bête. Le propriétaire de la bête est M. M … de Riec-sur-Belon, Il précise que son chien a chassé toute la journée du dimanche 29 septembre, il semblait très fatigué le soir et se tenait difficilement sur ses pattes avant. Il a disparu dans la nuit du 29 au 30 septembre et ne se trouvait qu’à 200 mètres de son domicile le soir de sa découverte. Aucune constatation n’a été faite et aucun renseignement important n’a été porté à notre connaissance.
Procès-verbal d’audition de l’épouse L … , demeurant à Riec-sur-Belon, qui nous déclare à 10 h 20 le 1er octobre 1974:
Le 29 septembre 1974 vers 0 h 50, mon fils Younic, âgé de vingt ans, actuellement engagé dans l’armée de l’air avec le grade de sergent, rentrait d’un déplacement avec le groupe folklorique de Riec. Il était en permission de quarante-huit heures. Il a rejoint son corps le 29 au soir au fort de Montmorency. Il est venu nous appeler dans notre chambre mon mari et moi, nous disant ceci: N’allumez pas et montez vite, on est en présence d’une soucoupe! Nous avons immédiatement rejoint Younic dans sa chambre au premier étage. Il était à la fenêtre, sa chambre était éclairée d’une intense lueur rouge orangée provenant de l’extérieur, un peu comme s’il y avait eu un important incendie proche. J’avais déjà remarqué cette lueur, mais moins intense, dans le couloir, dans le salon au rez-de-chaussée, en sortant de ma chambre. Mon fils qui observait le phénomène au moyen de jumelles, m’a passé cet objet et j’ai observé moi-même. J’ai vu tout d’abord une énorme masse lumineuse de la longueur d’une maison de 10 m environ de couleur jaune soufre, avec un léger mélange rougeâtre. Elle avait la forme d’une demi-sphère de quelques mètres de hauteur, 6 ou 7 mètres peut-être, mais en tout cas moins haute que large. Les contours n’étaient pas délimités. A chaque extrémité basse, il y avait un cercle lumineux rouge, dont la circonférence n’était pas tracée, d’un diamètre approximatif de 80 centimètres à 1 mètre. La clarté était la même sur toute la surface des disques et on ne distinguait pas la présence d’ampoules. A la partie haute de l’engin, pratiquement à mi-hauteur, je distinguais nettement, sur une ligne horizontale, plusieurs points lumineux de même couleur que l’engin, c’etait jaune avec mélange rougeâtre mais plus vifs. Les contours n’étaient pas déterminés non plus. Simultanément, j’ai vu trois « personnages » en avant de la masse lumineuse avancer dans notre direction. Ils tenaient une position en « V », un en avant au centre, les deux autres en retrait sur les côtés. Ces êtres avaient la taille d’un être humain. Le corps avait la forme d’un ovale, avec un renflement arrondi de chaque côté. La tête était proportionnée au corps, de forme arrondie, mais légèrement aplatie. Ils n’avaient ni face, ni membres. La couleur était argent très vif, du genre métal chauffé à blanc. Je compare cela aux flèches phosphorescentes des panneaux de signalisation, mais encore en plus vif. Cette couleur n’était pas rayonnante et n’émettait aucune lueur. Ils se déplaçaient dans notre direction, se dandinant très lourdement. Les dandinements des trois étaient synchronisés. Ils glissaient vers nous assez rapidement, mais les dandinements étaient lents. A un certain moment, mon fils m’a demandé ce que je voyais: je lui ai répondu, je vois trois personnes qui viennent vers nous, il m’a rétorqué: alors tu vois ce que je vois.
J’ai comparé ces êtres à des sapins de Noël, donnant le reflet de guirlandes illuminées. Brusquement le noir complet s’est fait. Je n’ai plus vu la masse lumineuse. Il ne restait plus que ces trois « personnages » qui se déplaçaient toujours vers nous de la même façon, et que je voyais très distinctement. Simultanément, j’ai vu très haut dans le ciel une traînée jaune qui montait en diagonale en direction du sud, cela allait à la vitesse d’une étoile filante, mais en beaucoup plus important et sans aucun point Lumineux. A ce même moment, mon fils et moi avons pris peur. Younic s’est cru repéré et nous avons décidé de quitter la maison le plus rapidement possible. Nous nous sommes réfugiés chez M. C … à 300 mètres environ de notre domicile. En cours de route Younic, tout en courant, se retournait constamment pensant avoir les « personnages» sur nos talons. Avant de nous appeler, Younic avait déjà observé le phénomène et il nous a dit ceci: en entrant dans la maison, il a allumé dans la cuisine, le temps de prendre un rafraîchissement, En traversant le salon, il a remarqué que cette pièce était illuminée d’une clarté jaune orange. En pénétrant dans sa chambre au premier étage, il a constaté la même clarté, mais plus intense. Il a tout de suite pensé à un incendie à la ferme de La Villeneuve. Sans allumer, il a ôté sa veste, puis a allumé pour prendre ses jumelles et il s’est mis à la fenêtre. Celle-ci était fermée. C’est alors qu’il a vu cette masse lumineuse que je vous ai décrite. Il a pensé aussitôt qu’il se trouvait en présence d’une soucoupe. Il a vu trois trappes rectangulaires s’ouvrir. L’intérieur de ces trappes émettait une lumière rouge vif. En même temps, des boules de feu se sont échappées de l’engin. Il a nettement vu deux formes sortir par ces ouvertures qui sont descendues vers le sol. La description qu’il en a donnée est la même que la mienne. Devant ce phénomène, il s’est inquiété, a éteint, et est venu nous appeler. Je précise pour ma part que je distinguais aussi bien le tout à l’œil nu qu’à la jumelle. Ce qui m’a impressionnée le plus, de même que Younic, c’est le balancement lent et très lourd de ces trois êtres.
Pour ma part, j’ai pu observer la scène durant deux minutes environ et Younic l’a vue durant trois à quatre minutes, Durant tout le temps qu’elle a été visible, la masse lumineuse était animée d’un mouvement de va et vient en arc de cercle, comme une voiture qui fait marche avant puis arrière roues braquées. Le mouvement était lent, régulier sans à coups et très ample. Je ne suis pas en mesure de déterminer avec précision l’endroit où se trouvait l’engin, mais je le situe à 500 mètres à vol d’oiseau de mon domicile, au sud-est de l’agglomération de Riec, dans les parages immédiats de l’intersection dite de La Villeneuve. La masse lumineuse était au sol ou au ras du de même que les trois « penonnages ». Juste avant l’apparition du phénomène, il y a eu un violent orage avec tonnerre et une très grosse pluie. Pendant toute la durée de l’observation, il n’y a eu ni orage, ni pluie, ni vent et pas le moindre bruit. Le ciel était très noir, complètement couvert, on ne voyait ni lune, ni étoiles. Le masse lumineuse et les « personnages » n’ont émis aucun son. Je n’ai rien ressenti de particulier, ni malaise, ni troubles quelconques. Depuis lors, j’ai très peu dormi, mais je suppose que cela est dû à la peur que j’ai ressentie. Nous possédons un petit chien, « Fox », âgé de quatre ans. Lorsque nous avons quitté la maison il semblait craintif, sans plus. Par contre, lorsque nous avons regagné notre domicile environ deux heures plus tard, il s’est plaint et a pleuré pendant tout le trajet. Il n’a pas cherché à s’amuser, s’est glissé sous les couvertures d’un lit où il est resté immobile. J’ai eu l’idée que les êtres portaient des combinaisons ou enveloppes sans manches, ni jambes. Nous avons examiné ‘rapidement le lieu supposé de l’apparition sans découvrir la moindre trace au sol sur la végétation.
1er octobre 1974 à midi trente, lecture faite, persiste et signe.
Procès-verbal d’audition de L … , demeurant à Riec sur Belon qui nous déclare à 16 h 30 :
Comme mon épouse vous l’a relaté, je suis monté dans la chambre de mon fils au premier étage lorsqu’il est venu nous appeler. Il était aux environs de 0 h 50. J’ai remarqué la clarté qui illuminait la pièce. J’ai vu comme ma femme et mon fils cette masse lumineuse jaune rougeâtre de la forme d’une demi-sphère, portant à chaque extrémité basse un disque rouge. Les dimensions sont celles que mon épouse a données. Pour ma part, je n’ai vu aucun hublot ni trappe, ni points lumineux plus vifs sur l’objet. J’ai remarqué son mouvement de va et vient. Je n’ai pas vu de « personnages », ni objets autres que cette masse. J’ai situé approximativement l’apparition à l’intersection de La Villeneuve. J’ai eu moins de temps que mon épouse et mon fils pour l’examiner. Je les ai entendus parler des «personnages », puis ils ont pris peur et nous avons décidé de quitter la maison. Je n’ai pas vu l’engin disparaître. Je ne regardais plus à ce moment-là. Je n’ai plus regardé par la suite. Je ne sais que penser de ce phénomène, mais je suis persuadé qu’il s’agit d’une manifestation extraordinaire et que l’engin était réel. Toutes les précisions données sur l’aspect, l’absence de bruit et de son, le comportement du chien, les conditions atmosphériques sont exactes. Je n’ai pas vu non plus la traînée jaune dans le ciel, je ne regardais plus à ce moment-là. Vers 8 h 30, le 29, je suis allé avec mon fils à l’endroit supposé, nous n’avons rien découvert d’anormal.
1er octobre 1974 à 17 h 05, lecture faite, persiste et signe.
Procès-verbal d’audition, 2 octobre 1974, de C …• cinquante-cinq ans, retraité de la gendarmerie, demeurant à Riec-sur-Belon:
Le 29 septembre 1974, vers 1 heure du matin, les époux L … et leur fils Younic, âgé de vingt ans, sont arrivés chez moi épouvantés. Nous connaissons très bien cette famille, nous sommes amis depuis de très nombreuses années. Younic et ma fille sont camarades d’enfance. Quelques instants auparavant ils étaient rentrés ensemble d’un voyage du cercle folklorique de Riec. Dès que nous leur avons ouvert, Younic et sa mère nous ont crié: «N’allumez pas, pas de lumière, pas de lumière, vite, fermez la porte.» Younic et sa mère se sont précipités dans la maison, et ont monté les escaliers quatre à quatre sans lumière. Le père, L … , était moins excité et suivait plus calmement. Nous sommes restés environ cinq minutes dans le noir. Je m’éclairais au moyen d’une lampe électrique. Ils nous ont raconté ce qu’ils venaient de voir un engin lumineux aussi grand qu’une maison, avec des hublots. Ils ont employé constamment le terme de « soucoupe volante ». Mme· L … et son fils Younic ont raconté qu’ils avaient vu « trois bonshommes » ayant la silhouette et la taille d’un être humain en beaucoup plus trapu, phosphorescents du haut en bas, qui se déplaçaient dans leur direction en se dandinant et à allure très rapide (1 Comparer avec le témoignage de la fermière le 2 juillet 1975.) . En ce qui concerne la hauteur de ces êtres, elle pouvait être de 1,50 mètre environ, puisqu’ils les comparaient à mon épouse qui mesure 1,55 mètre. Younic les a comparés aussi aux silhouettes des champs de tir. Younic et sa mère étaient épouvantés. Ils étaient très pâles et tremblaient. Ils étaient effrayés à un tel point que nous avons craint qu’ils n’aient un malaise.
Ils ont dit aussi que le salon et la chambre de Younic étaient éclairés d’une lueur intense, comme une lueur d’incendie. Les silhouettes phosphorescentes semblaient porter des combinaisons genre amiante. Younic et sa mère étaient traumatisés, mais leurs explications étaient nettes et précises et faites sous le coup d’une grande émotion. Ces trois personnes sont saines d’esprit et n’ont jamais fait parler d’elles à ma connaissance. Aucune d’elles n’était prise de boisson. Mme L… a travaillé de nuit en hôpital durant plusieurs années. Younic est très posé, il est mûr et à quinze-seize ans déjà, il avait le caractère d’un adulte et savait réfléchir. A ma connaissance, L … ne s’adonne pas à la boisson. Je crois sincèrement qu’ils ont été témoins d’un phénomène extraordinaire, car il n’est pas possible de se trouver dans un tel état de frayeur sans raisons sérieuses. Ce n’est pas de l’invention de leur part et personne ne pourrait jouer la comédie à ce point. J’ai servi dans la gendarmerie durant vingt ans, je suis en retraite depuis 1967; à l’époque nous n’enquêtions pas sur de telles manifestations ou observations. J’ignorais totalement que cela était pris en considération en haut lieu et était du ressort de la gendarmerie, sinon je n’aurais pas manqué de signaler immédiatement les faits. Personnellement, je n’ai pas ébruité l’affaire et n’en ai parlé à personne sauf naturellement après la parution dans la presse.
2 octobre 1974, 10 h 30, lecture faite, persiste et signe.
Procés-verbal d’audition, 5 octobre 1974, L. .. Yonnic, sergent de l’armée de l’air, engagé, habitant à Riec-sur-Belon qui nous déclare à 14 h 10 :
Le dimanche 29 septembre 1974 vers 0 h 45, je rentrais à mon domicile, je venais de raccompagner une camarade chez elle. Lorsque je suis arrivé au portail de ma propriété, il s’est produit une très forte averse. Je suis rentré et je suis allé à la cuisine prendre un rafraîchissement. Pendant que j’étais dans la cuisine, un violent coup de tonnerre a éclaté.
Le bruit est allé en s’amplifiant jusqu’à l’éclatement, qui m’a paru très proche. Cela a duré environ trente secondes. J’ai ouvert la porte du salon au moment où le bruit s’est arrêté. Il était 0 h 50 environ. J’ai eu le temps de faire un ou deux pas et j’ai aperçu une lueur fugitive de couleur jaune orange. J’ai pensé à l’éclairage d’une maison voisine. Il m’a fallu environ dix secondes pour monter à ma chambre. En pénétrant dans la pièce j’ai immédiatement aperçu par la fenêtre un halo de couleur rouge. J’ai pensé à un incendie. Sans allumer j’ai posé mon blouson et je me suis dirigé vers la fenêtre. J’ai aperçu à un endroit que je ne puis déterminer mais qui me paraît être aux environs du carrefour de La Villeneuve à 600 mètres à vol d’oiseau, un grand brasier de l’importance d’une maison. J’ai pensé à un incendie dans une des fermes du secteur. Je suis revenu allumer, puis j’ai pris mes jumelles. Ce que j’ai vu d’abord, ce sont trois rectangles de couleur rouge vif, genre trappes, surmontés d’un volet rabattable. Presque aussitôt j’ai vu sortir de ces trappes, trois masses lumineuses, d’un blanc phosphorescent, sans contour défini, mais sensiblement de la forme et de la taille d’un mouton. Ces trois masses apparaissaient brusquement et disparaissaient vers la gauche en amorçant un quart de cercle, tout comme pour faire le tour de quelque chose. En examinant les rectangles rouges je distingue nettement une forme.Il s’agit d’une sorte de socle horizontal, d’une hauteur d’un mètre environ, chanfreiné à son extrémité gauche, surmonté en son milieu d’un genre d’habitacle en forme de cône tronqué, d’une hauteur de 4 mètres environ, qui entoure les trois rectangles rouges. Les contours sont nettement définis par des lignes droites. Seule la base du socle est invisible.
L’ensemble est de couleur grise qui se détache dans la nuit sombre. L’engin a une position stationnaire, paraît se tenir légèrement en suspens et semble vibrer. Je ne vois qu’une partie de l’objet. La partie droite est masquée par un obstacle que je ne peux déterminer, probablement une haie ou un rideau d’arbres. Le paysage aux alentours n’est pas éclairé, je ne le distingue pas. Pour examiner les abords immédiats, je baisse légèrement mes jumelles et je vois alors en avant de l’engin, dans ma direction, des silhouettes ayant l’apparence d’êtres humains. Elles sont de même couleur que les trois masses lumineuses aperçues au début, couleur d’un arc électrique. Elles semblent avoir la taille d’un être humain, soit environ 1,70 mètre. Elles sont fortes de constitution, la tête proportionnée au corps et je distingue nettement les jambes. Je descends alors rapidement pour réveiller mes parents, au rez-de-chaussée.
Je leur dit « venez vite, mais surtout n’allumez pas » sans leur préciser l’objet de mon intervention. Ils montent immédiatement derrière moi. Ceci m’a demandé une minute à une minute et demie. En arrivant dans la chambre, mes parents prennent les jumelles à tour de rôle. J’observe à l’œil nu pendant ce temps-là et je ne vois que le brasier que l’ai vu au départ. Par contre, je vois nettement les trois silhouettes. Elles tiennent une position en « V », c’est-dire, un en avant et deux légèrement en retrait sur les côtés. Elles se déplacent dans notre direction. Je reprends les jumelles et je les vois distinctement. Leur pas est lent et lourd, mais leur progression semble tout de même se faire à la vitesse d’une personne qui marche vite. De par leur pas lent et lourd, ils ont un balancement lent. Leurs mouvements sont parfaitement synchronisés. Elles ne paraissent pas avoir contact avec le sol, mais il semble qu’elles ont tout de même un point d’appui. Je ne distingue aucun trait sur leur face, Je ne vois pas de membres supérieurs. Je relève légèrement mes jumelles pour regarder l’engin et évaluer la distance qui le sépare des silhouettes. A ce moment-là il paraît avoir un léger soubresaut latéral, puis disparaît brusquement. J’ai un léger recul et instantanément mes yeux perçoivent une lueur jaune orangé très fugitive, à ma droite, très haut dans le ciel du genre flash. Les trois silhouettes sont toujours au sol, dans la même position et se dirigent toujours vers nous. C’est à ce moment, que craignant d’avoir été repéré, je décide de quitter la maison et incite mes parents à en faire de même. Nous nous réfugions chez M. C … , à 300 mètres environ de notre maison. Je prends mon chien au passage. Durant le trajet, je me retourne plusieurs fois, mais je ne vois rien. L’apparition a duré trois à quatre minutes en ce qui me concerne. La nuit était très sombre, le temps couvert, les étoiles et la lune n’étaient pas apparentes. L’engin, si j’évalue sa partie cachée, pouvait avoir une longueur de 10 mètres environ. Pendant toute la durée du phénomène je n’ai perçu aucun bruit, je n’ai ressenti aucun effet immédiat ni ultérieur. Lorsque nous avons amené notre chien, il n’a eu aucune réaction. Par contre, au retour, environ une heure plus tard, il n’a cessé de gémir en approchant de la maison. Je n’ai rien remarqué d’anormal par ailleurs dans son comportement. Les silhouettes paraissaient vêtues de combinaison des pieds à la tête. Je suis persuadé d’avoir vu un objet, les personnages étaient réels. Il ne peut s’agir d’un phénomène naturel dû à l’orage ou à une autre cause, mais bien d’un engin ayant des contours et des proportions bien définis.
5 octobre 1974, 15 h 35, lecture faite, persiste et signe.
7 octobre 1974, rectificatif au sujet des «extra-terrestres », « un chien atteint d’un mal étrange »
A la suite de notre article d’hier, 7 octobre 1974 paru dans cette même rubrique, le docteur vétérinaire B … de Pontaven nous communique les éléments suivants:
1. Il n’a pas été consulté pour la rédaction du dit article et il est bien dommage qu’il faille apporter un démenti à des faits relevant de science-fiction.
2. Il est exact qu’il a recueilli un chien courant, de sept à huit ans qui présentait une paralysie traumatique par blocage du plexus brachial droit, accident relativement peu fréquent. Il n’en est pas moins vrai qu’il s’agit d’un accident sans caractère extraordinaire et encore moins extra-terrestre.
3. Le propriétaire du chien a été retrouvé, et le chien a chassé toute la journée du dimanche 29 septembre 1974, lendemain de l’ apparition, ce qui permet de penser que la brave bête n’avait pas fait de mauvaise rencontre la nuit précédente. Cet accident n’a donc aucun rapport ni de près ni de loin avec la visite d’« extra-terrestres» et ne pose aucun problème particulier de médecine vétérinaire.
LDLN-No-145 LDLN-No-146
PRESSE:
* Le Télégramme du 30.09.74
* Le Télégramme du 06.10.74
* Ouest-France du 07.10.74
* Ouest-France du 08.10.74
ENQUETES:
* Procès-verbal de Gendarmerie n°1416 de la brigade de Pont-Aven (1974)
* LDLN n°145, pp5 à 8, enquête de J-L Brochard et P Gireaudot
* LDLN n°146, pp16-17, enquête de J-L Brochard
* Ouranos n°13, pp9 à 11, enquête de Mr Durand
* Enquête de MM Sévère, Guéguen et Le Gac pour la CNR
* Enquête UGEPI/CIEO
* Emission de P. Bellemare sur Europe1 avec les témoins le 31.05.1975, enregistrement audio
* Enquête de JF Boëdec pour « Les OVNI en Bretagne », pp105 à 122.