1954, 13 octobre, Belgique, Keerbergen (Brabant)
Un groupe de jeunes garçons, dont un certain Bastiaan s’en retournaient le soir tombant vers le village, après avoir joué tout l’après-midi dans les bruyères. Bastiaan qui s’était arrêté pour renouer le lacet de ses souliers, se redressa lorsqu’il entendit les cris de ses amis. Comme eux il vit alors à quelques cent mètres dans le ciel, au-dessus des sapins, une chose étrange. Personne ne songeait à fuir. C’était rond, terriblement grand, au moins vingt mètres, et immobile, oscillant légèrement au-dessus de nos têtes, précise Bastiaan. A ce moment, le témoin croit que lui et ses compagnons étaient immobilisés par la peur. La surprise passée, les garçons courent alors vers un taillis de jeunes chênes, dans lequel ils se cachent couchés sur le sol. Aussi étrange que cela puisse paraître, tout était silencieux, plus aucune branche ne bougeait, même les corbeaux se taisaient. Lentement le phénomène commença à descendre pour rester en sustentation à un bon mètre du sol. Selon Bastiaan il était totalement fait comme un avion, d’aluminium, rond, sans rivets ni soudures, mais montrant des petites fenêtres sur le pourtour, comme des hublots. Le tout surmonté d’une protubérance de verre, une coupole peut-être faite de plastic. Puis, sortant de l’engin, on ne sait comment, trois petites créatures apparurent. Elles ressemblaient à des nains. Ils ne pouvaient être plus grand qu’un mètre à un mètre vingt et portaient une combinaison de plongée gris vert, coiffés d’un casque rond de grande dimension, ce qui faisait supposer qu’ils avaient de grosses têtes. On ne pouvait voir leur face, cachée en partie par la partie en verre du casque. De plus, précise Bastiaan, la nuit tombait. A ce moment, l’un des garçons, Pierre, fils du maître des postes, se releva, les bras tendus comme pour se rendre. Mais il se mit tout à coup à gémir, tremblant sur ses jambes. Surprises les créatures regardaient alors dans la direction des jeunes garçons et regagnèrent leur appareil qui se mit à osciller. La chose rougit, illuminant la bruyère et les premiers arbres du bois. L’instant d’après il n’y avait plus rien.
Hubert Lampo « Zeg maar Judith », archives du « Volksgazet » et « Nieuws van Antwerpen » – Van Utrecht convers. avec Hubert Lampo le 5.9.84, GESAG cat. n° 1773