1954, 26 septembre, France, Chabeuil
JOURNAL « LE PROVENCAL »
UNE SOUCOUPE VOLANTE A CHABEUIL (Drôme)
« Le Martien ressemblait à un gosse enfermé dans un sac de cellophane et je l’ai vu comme je vous vois »
affirme Mme Leboeuf, qui a du s’aliter avec 39° de fièvre
Valence (C.P.).
– J’ai vu, monsieur, comme je vous vois, l’homme de la soucoupe volante de Chabeuil.
Et Mme Leboeuf, de Valence, encore tremblante, de nous conduire à ce village. Dans un champ en partie de maïs, en partie de luzerne, et bordé d’un côté par une haie d’acacias, d’un chemin à l’autre:
– Dimanche après-midi, je me trouvais dans le chemin, je ramassais des mures dans la haie. Soudain, mon chien se mit à aboyer. Je me retournais et vis l’animal, le poil hérissé, à l’arrêt devant ce qui me semblait être un épouvantail.
« L’épouvantail s’avance vers moi »…
« Je me dirigeais vers le chien pour l’empêcher d’aboyer. C’est alors que « l’épouvantail » s’avance vers moi. C’était un petit être; il ne mesurait guère plus d’un mètre. J’avais l’impression que c’était un gosse enfermé dans un sac en cellophane. Ce qui m’a frappé, c’est sa figure très humaine…
« … et disparait dans le champ de maïs »
« Mais la frayeur s’est emparée de moi. J’ai hurlé et je me suis empressée de me jeter dans la haie. Je ne sais combien de temps j’y suis restée. De là, je voyais le maïs, mais il n’y avait plus personne.
« Puis un engin circulaire de trois mètres de diamètre environ, épais de 50 centimètres, a décollé de derrière le maïs.
Le bruit d’une toupie
« L’engin s’est envolé d’abord en biais, il n’allait pas vite, il faisait le bruit d’une toupie qui ronfle et on entendait aussi un sifflement. L’engin est passé ensuite de la position horizontale à la position verticale. Il est alors monté tout droit à une vitesse vertigineuse.
« Des passants sont passés m’ont vu dans la haie, se sont inquiétés de ma pâleur. Remise un peu de ma frayeur, je leur ai raconté ce que j’avais vu et je les ai conduit à l’endroit d’où j’avais vu décoller la soucoupe volante.
« Comme vous pouvez le constater, il y a sur le sol une « empreinte circulaire » bien visible. »
Constatations troublantes
Effectivement, nous avons fait sur les lieux diverses constatations troublantes: sept pieds de maïs étaient couchés; l’herbe entre le maïs et les acacias était foulée; des petits pieds d’aubépine avaient été brisés; une branche d’acacia même était cassée, comme si elle avait reçu un choc de haut en bas. Bref, l’on peut très bien imaginer qu’un engin circulaire s’est posé là d’après l’aspect général des trous.
Par contre nous n’avons trouvé aucun débris, aucune herbe, maïs ou acacia brûlé.
39° de fièvre
Nous avons interrogé des habitants du village. Les uns ont entendu les aboiements sinistres du chien; d’autres ont perçu un sifflement « bien différent de celui d’un avion à réaction »; d’autres, enfin, ont vu une soucoupe volante sur Chabreuil. Tout ceci à des heures qui concordent parfaitement avec le récit de Mme Leboeuf.
Celle-ci, après vingt-quatre heures passées au lit avec 39 degrés de fièvre, regrette sa frayeur.
– Ah! Si je n’avais pas eu aussi peur, j’aurais peut-être su qui c’était!
VALENCE. — Mme Leboeuf (à dr.) est une privilégiée: elle a vu face à face un pilote de soucoupe volante. « Je cueillais des mûres en bordure d’un champ de maïs lorsque mon chien, une bête ordinairement très paisible, s’est mis à aboyer comme un dératé. Il s’était campé devant une espèce d’épouvantail qui n’avait pourtant pas l’air bien terrible. Je m’avance pour faire taire le chien et que vois-je? L’épouvantail marchait vers moi. Il pouvait avoir 1 m. 10. Il avait l’air d’être enveloppé dans de la cellophane ». Tel est le récit de Mme Leboeuf. Comme on le voit sur notre photographie, les passagers de la soucoupe volante on cassé, sans vergogne, sept pieds de maïs.
NOTES D’INTERVIEW MENEE
PAR UN COLLABORATEUR DE RAYMOND VEILITH
C’était le 26 Septembre 1954. Je me trouvais à CHABEUIL (petit village situé à 14 kms à l’Est de Valence) et je me rendais au cimetière pour y porter des fleurs. Ce cimetière se trouve à l’est du village dans un quartier ombrageux (bois, taillis et culture). J’avais avec moi ma chienne noire Dolly qui folâtrait à proximité. J’étais dans un chemin creux à quelque distance du cimetière et je ramassais des mûres.
J’appelais ma chienne Dolly et comme elle arrivait près de moi, elle tombe en arrêt et se met à hurler à la mort (j’ai remarqué à ce moment là que les chiens des maisons voisines qui étaient attachés hurlaient également à la mort). Surprise par ces aboiements (bizarres et sinistres), je lève la tête et je vois à 2 m 50 de moi un être vivant immobile qui me regarde fixement (petite taille, 1m à 1m15), je me demande encore depuis combien de temps il me regardait ainsi.
Il paraissait être enveloppé d’un scaphandre transparent des pieds à la tête, visage presque humain (je n’ai pas vu d’oreilles, vision un peu floue à travers le scaphandre), yeux humains fixes et brillants, expressifs et intelligents. Je n’ai pas distingué de bras, ceux-ci étant peut-être collés au corps. Je n’ai pratiquement pas examiné le corps de cet être vivant, j’ai surtout regardé ses yeux (ses yeux ne cessaient de me regarder).
Lorsque je l’ai eu aperçu, celui-ci s’est rapproché de moi en sautillant sans s’occuper de ma chienne qui lui aboyait après (les journalistes auraient relevé ensuite une empreinte ressemblant à une grosse patte de chien avec un talon?). Prise de peur, je me suis sauvée en criant et je me suis cachée dans un buisson (la peur me faisait claquer des dents). Presque aussitôt, à cinq mètres de moi, j’ai vu s’élever au-dessus du champ de maïs un engin en forme de soucoupe d’un diamètre de quatre mètres environ ressemblant à une grosse toupie mécanique d’enfant, mais avec le dessous plat. Le temps était gris, il venait de pleuvoir une heure avant et cet engin avait une couleur sombre, gris sale et terne. Je n’ai remarqué ni lumière ni hublot (de ma place, je n’ai pu à aucun moment distinguer l’engin lorsqu’il était posé au sol). L’engin s’est donc élevé lentement au-dessus du champ de maïs (même position qu’à l’atterrissage et j’ai perçu un léger ronronnement pendant ce mouvement, puis, lorsqu’il est arrivé au-dessus du champ de luzerne, il a basculé de 90° (position verticale) et a disparu en direction Nord-Est à une vitesse vertigineuse en émettant un sifflement bizarre; je n’ai pas remarqué de mouvement giratoire (un Docteur de CHAMBERY aurait aperçu une soucoupe volante cinq minutes après, venant de la direction de CHABEUIL, il se pourrait donc que ce soit la même.
Les gens du cimetière ont entendu les hurlements de ma chienne ainsi que le sifflement de l’engin (mon mari qui a été dans l’aviation et qui se trouvait à proximité a également entendu ce sifflement et s’est parfaitement rendu compte qu’il ne s’agissait pas d’un avion à réaction). Ils sont venus et ils m’ont trouvée dans le buisson; j’étais comme paralysée et je ne pouvais pas appeler.
Plusieurs personnes se sont rendues quelques instants après sur les lieux d’atterrissage de la soucoupe. Ils ont remarqué une aire d’environ quatre mètres de diamètre où la terre et l’herbe étaient tassées; plusieurs plantes de maïs étaient écrasées; les branches des acacias qui se trouvaient autour étaient comme raclées et plusieurs étaient cassées, ceci jusqu’à une dizaine de mètres de hauteur environ. Ils ont retrouvé les feuilles par terre.
Je ne suis ni folle ni peureuse et il m’en faut beaucoup pour m’émotionner. Je suis néanmoins restée deux jours couchée avec la fièvre (confidentiellement, à la suite de cette grande émotion, ses règles ont réapparu immédiatement). De plus, ma chienne Dolly a tremblé et pleuré pendant trois nuits consécutives. Ce n’est qu’au bout de deux jours que j’ai informé la Presse. Je crois maintenant aux soucoupes volantes et mon mari aussi.
RAPPORT D’ENQUETE
1er rapport.
Enquêteur: M.R. ARNAUD, Ing. E,C.P., Membre du Comité d’étude Ouranos.
Témoins principal: Mme LEBOEUF, 32 ans, à Chabeuil
NOTE DE L’ENQUETEUR. – Pour m’aider dans mes recherches, j’ai pu compter sur:
– M. FIGOU, expert joaillier, 45 ans – qui, vivement intéressé par le problème, s’était livré à une enquête très poussée, aidé par mon cousin le commandant R., esprit méthodique et sérieux – sur lequel on peut absolument compter pour une description objective des faits;
– Mme LEBOEUF, témoin de l’apparition; c’est une véritable chance qu’elle ait été témoin du phénomène; je tiens Mme Leboeuf en réelle estime: c’est un esprit ouvert et objectif, supérieur à la moyenne que l’on trouve dans la région. J’insiste sur la qualité de ce témoin. A Chabeuil on l’a accablée de tant de moquerie, de tant de jugements injustes, qu’elle a fini par considérer comme une véritable calamité d’avoir été l’humble témoin du phénomène.
J’ai rassuré Mme Leboeuf sur nos intentions (car certains journalistes se sont tellement joué d’elle!) et je l’ai assurée de notre sérieux, de notre souci de Vérité, et de ce que nous ne dévoilerons pas son adresse personnelle.
Elle a donc repris son récit – que je vous communique – appuyé par les observations de M. Figou, avec l’acquiescement du commandant R.
J’ai personnellement examiné les lieux, pour mieux comprendre les explications.
Tel que je vous le présente, ce document n’a jamais été publié. Les faits ont été partiellement déformés et romancés par la presse et les gens du pays qui se sont moqués de Mme Leboeuf. Les témoignages de M. Figou et du commandant R. n’ont jamais été utilisés; ils ont fait leur enquête pour leur information personnelle.
RECIT DE MME LEBOEUF. – « C’était le dimanche 23 [26] Septembre 1954, après midi. Je m’étais rendue à Chabeuil passer la journée chez mon grand-père. J’étais allée dans les bois du château chercher des champignons. Il était environ 14h30.
Le chemin longeait un champ de luzerne dont les dix derniers mètres sont plantés de maïs. J’étais occupée à cueillir des mûres dans la haie lorsque derrière moi mon chien se mit à aboyer; il était près du champ de maïs, à l’arrêt devant ce que j’ai d’abord pris pour un épouvantail à moineaux.
-Faut-il que tu sois bête, mon chien, pour avoir peur d’un épouvantail! lui dis-je.
M’étant cependant rapprochée, je distinguais dans cet « épouvantail » deux yeux qui me fixaient, un peu plus gros que les nôtres. Je découvris alors – tandis que la terreur s’emparait de moi – que j’étais en présence d’un être, à la figure bien humaine, mais petit. A la place des cheveux, une masse noirâtre. Il était enveloppé d’un scaphandre en matière transparente, la tête dans une cloche. Il n’avait pas de bras. Il m’a fait l’impression d’un enfant, pas plus haut que 1 m 10, mis dans un sac de cellophane.
Dès que l’ « épouvantail » a fait le geste de s’approcher de moi alors que j’étais clouée d’effroi, j’ai hurlé; puis je me suis enfuie à toute jambe, me jetant la tête la première dans la haie où je me suis tapie.
Combien de temps suis-je restée? Je n’en sais rien. Devant le maïs je ne voyais plus personne. Mais du maïs s’est élevée une soucoupe volante. Elle est partie en rasant le sol. Elle ne faisait pas plus de bruit qu’une grosse toupie qui ronfle, avec un léger sifflement. Elle n’allait pas vite. Arrivée au bout du champ, de la position horizontale elle a basculé vers la position verticale, et « vrout… » elle est montée à une allure vertigineuse. »
OBSERVATION DE M. FIGOU APRES L’ APPARITION. – Description des lieux. – Petit plateau de 2 ha, en forme de trapèze, dont deux côtés (sud et ouest) surplombent le cimetière et la ville (à 300 m.) et sont entourés de broussailles et d’acacias. Le champ était planté en luzerne et se terminait à l’ouest par dix rangées de maïs, derrière lesquels, à faible distance, s’alignaient acacias et broussailles.
Observation des traces
1° Dans la première rangée de maïs (la plus proche des acacias) 7 pieds sont couchés en forme rayonnante (apparemment sous le poids d’un engin de forme circulaire);
2° Une branche d’un acacia est cassée sous l’effet d’un effort dirigé vers le bas; il s’agit d’une branche de 8 cm. de diamètre;
3° Sur un acacia proche, une branche à 2 m 50 du sol est complètement effeuillée;
4° Les arbrisseaux sous les acacias (aubépines journalières) sont couchés, cassés, tassés, pilés comme s’ils avaient reçu un choc important;
5° Il existe un trou dans l’herbe, de 15 cm de diamètre, situé sur la périphérie d’une trace circulaire relevée.
Ainsi tout porte à croire qu’un engin de forme circulaire, d’un diamètre de 3m à 3m, 50, s’est posé obliquement sur le sol vers les pieds d’acacias, puis s’est couché sur le maïs (puisqu’il n’y a pas de tassement de celui-ci et qu’il est seulement couché).
Conditions atmosphériques. – Temps gris et maussade. Très légère ondée après l’apparition.
Nota. – Le mari de Mme Leboeuf, ancien aviateur, qui se trouvait à 200 m. des lieux, aurait entendu un sifflement « distinct du bruit des avions à réaction » au moment de l’apparition. D’autre part, certains témoins, que M. Figou n’a pu contacter, auraient remarqué sur les lieux des empreintes de pas « comme une grosse patte de chien avec, derrière, un talon étroit ».
« Rapports d’enquêtes sur l’observation d’un Ouranien le 26 septembre 1954, à Chabeuil (Drôme) », dans le magazine d’ufologie Ouranos, pp 19-20, N.13, 1er trimestre 1955.
La soucoupe de Valence a laissé des traces (dans le maïs)
MME LEBOEUF (ci-contre) ne s’est pas encore consolée d’avoir eu si peur l’autre dimanche en apercevant dans un champ de la commune de Chabeuil (Drôme) un « homme d’un autre monde »- Au lieu de tenter l’approcher, son effroi fut tel qu’elle alla se cacher la tête entre les mains derrière une haie. L’homme était un être de petite taille, « comme un gosse qu’on aurait mis dans un sac de cellophane. Il avait un visage humain, mais, semble-t-il, pas de bras. Quand Mme Leboeuf releva la tête, elle ne vit plus personne. Mais bientôt, elle perçut un bruit dans le champ de maïs d’en face et vit un étrange engin s’élever dans le ciel. Il avait peut-être trois mètres de diamètre et soixante centimètres d’épaisseur. Il vola en biais pendant une centaine de mètres, puis bascula de l’horizontale à la verticale et monta tout droit à une vitesse vertigineuse. On a pu relever, dans le champ signalé par Mme Leboeuf, des traces analogues à celles qu’aurait pu laisser un appareil en se posant (notre photo ci-dessus à gauche); des branches d’acacias ont été brisées alentour (ci-dessus, au centre). Notre dessin, ci-dessus, à droite, montre enfin les emplacements respectifs de Mme Leboeuf, de l’homme-épouvantail et de la « soucoupe » dans le champ de maïs et ses environs.