1979, 7 novembre, France
note_tech_7Jimmy Guieu, extraits de « Contact Ovni Cergy Pontoise »
(Jimmy Guieu et le Geipan nomment le témoin par les pseudo « Gamma-Delta » et « Mr Laurent »)
Le lendemain, le quotidien de Marseille, le Soir me téléphonait, sollicitant une interview sur « l’Affaire, pour paraître le jour suivant, mercredi 28 novembre 1979, sous la plume du journaliste Jean-Pierre Chanal, interview dont voici de larges extraits, avec ce titre en guise de prise de position personnelle :
Jimmy Guieu : « J’y crois »…
« Après avoir révélé qu’à Marseille même, voici une quinzaine de jours, une femme avait été ‘‘contactée’’ et serait interrogée sous hypnose pour vérifier l’authenticité de son récit, Jimmy Guieu raconte une bien étrange histoire. A mettre au conditionnel, de toute évidence. Celle-ci se serait déroulée voici vingt et un jours exactement dans le Centre-Ouest de la France. Et si Jimmy Guieu ne révèle ni le nom des villages, ni celui des participants, c’est, dit-il, pour pouvoir poursuivre dans la plus grande sérénité l’enquête que mènent conjointement les membres de L’I.M.S.A. (sous hypnose) et la gendarmerie nationale.
« Un des membres de notre Institut, le Dr Alpha, m’appela voici trois semaines, pour me signaler la présence dans son cabinet d’un individu racontant une aventure absolument extraordinaire. La voici : roulant vers 20 h 30 entre deux villages séparés par un quart d’heure de route, sa voiture avait été arrêtée à mi-parcours, à proximité d’une forêt devant laquelle une extraordinaire lueur brillait. S’approchant, notre témoin surnommé Gamma-Delta, aperçut quatre troncs d’arbres, se transformant à ses yeux en escaliers, puis en plaques permettant d’accéder à un ovoïde d’où fusait un fantastique faisceau de lumière polychrome… Soudain, au téléphone, tout devint confus et notre témoin ne se souvint plus de rien, sinon qu’il s’était ‘‘éveillé’’ un moment plus tard, dans sa voiture, à 30 km de là.
« D. ressentait tout de même, m’avoua-t-il, une gêne à la nuque et des douleurs dans le dos, symptômes courants chez les ‘‘contactés’’. Croyant lui-même à un rêve (d’autant plus qu’il avait pris la précaution de marquer le lieu de son aventure avec deux pierres blanches et qu’il ne les avait pas retrouvées le lendemain), il accepta de témoigner sous hypnose. Et le 11 novembre, notre hypnotiseur, Daniel Huguet, l’interrogea devant des personnalités officielles de la science. Inutile de préciser que son récit révéla quelques divergences par rapport à celui qu’il avait fait en état de veille. Pour lui, il ne s’agissait plus d’une lueur mais d’une coupole, ni de troncs d’arbres ou de plaques, mais de silhouettes, portant chacune un nom et un numéro (leur identité, en quelque sorte) ! Il craqua deux fois au cours de cet entretien sous hypnose : la première fois, en avouant qu’on lui avait expliqué ce langage et ces signes ; la seconde, lorsqu’il déclara avoir volé dans cette coupole et surtout avoir traversé deux maisons… Mieux, même, il décrivit un homme et ses activités (juché sur une chaise, il rangeait des objets dans un placard, N.d.A.) au moment même où l’engin, dématérialisé, traversait son domicile (…) Réveillé à nouveau et parfaitement détendu, il persévéra dans ses déclarations faites sous hypnose, déclarant être monté à bord d’une soucoupe volante. Il ajouta encore qu’un long moment durant, il avait senti, dans sa voiture et à l’issue de cette aventure, une présence : celle d’un des hommes qui l’avaient contacté. Bien évidemment, nous allons poursuivre son interrogatoire sous hypnose. Mais d’ores et déjà, je considère que cet homme a été témoin de quelque chose de fantastique et que, la mythomanie étant totalement exclue pour ce fonctionnaire paisible n’ayant jusqu’ici jamais porté le moindre intérêt aux ovni, l’affaire ne fait que commencer. Je le répète : à nos yeux, il va se passer quelque chose » (fin de citation).
Je ne savais pas si bien dire, mais n’anticipons pas et précisons que si j’ai cité de longs extraits de cet article, c’est parce que celui-ci allait jouer un rôle capital au tout début de mon enquête à Cergy-Pontoise.
Toutefois, avant d’en arriver à cette enquête, si riche en rebondissements parfois « incroyables » ou inquiétants, il me paraît absolument nécessaire, d’abord, de préciser qu’au téléphone je conseillais à Gamma-Delta de se rendre, en compagnie du Dr Alpha, à la gendarmerie afin d’y faire la déclaration de son aventure, ce qu’il accepta sans hésitation. La gendarmerie, donc, enregistra son témoignage et, tout naturellement, celui-ci parvint au Gepan… que l’hypnotiseur Daniel Huguet et moi-même devions rencontrer le dimanche 11 novembre chez le Dr Alpha, en la personne de son directeur, Alain Esterle, accompagné de quatre ou cinq de ses collaborateurs et en présence de deux gendarmes.
Deux jours plus tôt, le Dr Alpha m’avait téléphoné, visiblement embarrassé : le Gepan ne souhaitait pas que L’I.M.S.A. participât à l’enquête. Ce à quoi je rétorquai : « Si le Gepan est sur l’affaire, c’est bien parce que j’ai conseillé à Gamma-Delta de faire une déclaration en bonne et due forme à la gendarmerie, sachant pertinemment que celle-ci en informerait le Gepan. En conséquence, j’entends bien ne pas ‘‘abandonner’’ Gamma-Delta au Gepan et exige de mener notre enquête auprès du témoin qui sera soumis à l’hypnose par Daniel Huguet.
Le Dr Alpha me rappela dans la nuit : « C’est O.K., tu peux venir avec Daniel Huguet, mais sans autre chercheur de L’I.M.S.A. La présence du Gepan à cette séance d’hypnose ne devra pas être ébruitée. »
J’ai tenu ma promesse… jusqu’à l’Affaire Franck Fontaine où la conduite du Gepan m’incita alors à rompre le silence… dans l’intérêt des ufologues en général et des « contactés » en particulier !
(…)
2. Cas Gamma Delta. 1er novembre 1979, quelque part en France…
Ce nom-code désigne un homme d’une quarantaine d’années, fonctionnaire, en convalescence au village de X, suite à une maladie d’estomac, ainsi que me l’explique le Dr Alpha (membre de l’I.M.S.A.) qui vient de m’appeler.
Gamma Delta (qui n’est pas son patient) est venu le consulter avec quelque embarras pour lui demander si les comprimés de Tagamet (prescrits par son médecin traitant) n’auraient pas pu provoquer en lui des hallucinations. Réponse négative formelle du Dr Alpha qui, ayant écouté son récit, me passe Gamma Delta au téléphone après lui avoir conseillé de m’exposer son étrange « rencontre ».
Le 7 novembre au soir, donc, cet homme se rend en voiture du village de X au village de Y. Durée moyenne du trajet : quinze minutes. En traversant la forêt, sur la gauche — une pente boisée — il remarque une lueur extrêmement vive ; son véhicule s’arrête, les phares s’éteignent. Intrigué, il sort, s’avance et, sous la lueur, un peu en avant de celle-ci, il « croit » apercevoir quatre troncs d’arbres, coupés à 2 m 30 ou 2 m 40 au-dessus du sol. Ces « troncs » sont bizarres car, insensiblement, il a l’impression qu’ils ont cédé la place à quatre plaques de métal grisâtre, peut-être une sorte d’escalier ? Tout cela est confus dans son esprit. Quelque chose se passe, qu’il ne comprend, pas et il se retrouve dans sa voiture… à 30 kilomètres de là, avec un trou d’un peu moins de deux heures dans son emploi du temps !
Avec l’accord du Dr Alpha, je conseille à Gamma Delta de se rendre à la gendarmerie en compagnie (lu médecin membre de l’I.M.S.A. et de faire une déposition. Accepte-t-il que nous procédions, le dimanche 11 novembre, à une régression mnémonique sous hypnose ? Acceptation sans réserve.
Le 11, Daniel Huguet et moi-même nous rendons chez le Dr Alpha où, en présence du Gepan (prévenu par la direction de la Gendarmerie), Daniel Huguet plonge le sujet en état d’hypnose. Les confidences de Gamma Delta sont alors beaucoup plus précises et peuvent être résumées ainsi : les quatre troncs d’arbres sont en fait… trois humanoïdes (d’une taille supérieure à la moyenne humaine) et un bizarre ovoïde aux lumières polychromes en suspension ( ?) au-dessous de la « coupole ». Sur ces « troncs d’arbres-humanoïdes-plaques » (car les trois « représentations » semblent se superposer dans le psychisme du sujet) figurent des inscriptions dans une graphie inconnue. Pourtant, Gamma Delta sait qu’elles représentent chacune le nom de ces « personnages ». « Ils » le lui ont dit.
Gamma Delta est invité à pénétrer dans la « coupole » qui décolle, prend de l’altitude, survole la vallée ; les villages et leurs lumières sont nettement visibles. Gamma
Delta est inquiet, puis effrayé en constatant que l’appareil pique vers une première maison de modeste apparence. Son inquiétude fait place à la terreur lorsque l’engin traverse la maison comme si elle avait été une fumée !
— Arrêtez !… Arrêtez ! supplie-t-il (nous avons cru d’abord qu’il voulait que l’on arrête la séance d’hypnose ; c’est seulement plus tard qu’analysant les enregistrements et leur chronologie nous avons compris : cette supplication s’adressait en fait à ceux qui pilotaient l’engin).
La « coupole » poursuit son vol et traverse une seconde maison. Gamma Delta, médusé, réalise qu’il y a un homme dans cette ferme, juché sur une chaise, en train de ranger des objets sur l’étagère supérieure d’un placard ! Et manifestement, cet homme n’a absolument pas conscience qu’un fantastique appareil est en train de traverser sa demeure et son propre corps… Et ce avec la même facilité que la bague prêtée à Jean-Claude Pantel avait « traversé » son annulaire et ses mains jointes !
Singulière manipulation de l’espace-temps, là aussi !
Et depuis cette expérience, Gamma Delta n’a jamais cessé d’être en liaison télépathique avec les mystérieux occupants de l’engin venu d’ailleurs. Notre enquête se poursuit et, pour l’heure, il ne nous est pas permis d’en dire plus. Nous avons fait toutefois une découverte inattendue : Gamma Delta, en déposant à la gendarmerie, a tout naturellement attiré sur lui l’intérêt de la maréchaussée, du Gepan et de L’I.M.S.A. Somme toute, un « coup-de projecteur » dirigé vers sa personne, accaparant l’attention des divers enquêteurs… alors que, parallèlement, une seconde personne du village de Y, elle, allait devenir la véritable « contactée »… Et ce, bien qu’elle n’ait pas bénéficié de la rencontre du troisième type rapportée par Gamma Delta ! Elle n’en reçoit pas moins des messages « en clair » et pense que, bientôt, « ils » viendront la chercher car de graves événements se préparent…
Je puis affirmer sur l’honneur que cette personne, en raison de son âge et de ses qualités, ne peut raisonnablement pas passer pour une illuminée ! A l’instar de Gamma Delta, elle sait que tel jour, dans telle direction, à telle heure, une ou plusieurs sphères lumineuses seront observables ! Cela n’est pas toujours vérifié, mais à plusieurs reprises des témoins ont confirmé l’exactitude de ces « prophéties ». Le Dr Alpha a même pu filmer trois de ces « boules », et curieusement, une seule apparaît sur le film.
Rapportant la teneur d’un message reçu en janvier 1980, Gama Delta déclara que je serai — peut-être — convié à une rencontre du troisième type ! La confirmation — si confirmation il y a — lui parviendra six heures avant la « rencontre ». La même « invitation » concerne également un petit nombre de personnes.
Il faut, ici, tenir compte de ce que nous savons des contactés réels. Il n’est pas rare que ceux-ci — probablement manipulés ou programmés — « en rajoutent », annoncent telle ou telle chose qui ne se vérifie point dans les faits. A la limite, cela est d’une importance secondaire. Ce qui, véritablement, est important, c’est de constater la similitude dans le fond plutôt que dans la lettre, entre les divers messages de certains contactés.
Jimmy Guieu, extraits de « Contact Ovni Cergy Pontoise »
Ce récit comporte des éléments corroborants des cas RR3 et RR4
- Le « brouillard lumineux vert » ( RR4 du 27 octobre 1974 : Le cas Aveley en Angleterre).
- Le moteur de la voiture qui s’arrête avec les phares s’éteignant progressivement (De nombreux cas RR3 et RR4)
- Les « sifflements dans sa tête » (Exemple d’ Antoine Séverin à l’île de la réunion le 14 février 1975)
- La prémonition de Mr Laurent concernant « un évènement important » pour le 26 Novembre (Cas RR4 de Cergy-Pontoise). Cette prémonition n’est pas rapportée dans le livre de Jimmy Guieu.