1954, 5 octobre, France, Près de Wassy à Laneuville-a-Remy
Le cantonnier de Mertrud assure avoir vu au sol, à LANEUVILLE-A-REMY
UNE SOUCOUPE VOLANTE pilotée par un « orang-outang »
L’engin de 2 m. 50 de haut sur 3 m. de long
était vert-orange avec du jaune…
– « Une soucoupe volante s’est posée près de Wassy! ».
Tel était le bruit qui courait le mercredi 6 octobre 1954 dans la petite cité.
– « C’est le cantonnier de Mertrud qui l’a vu, ajoutait-on ».
Que faire, sinon aller voir non pas la soucoupe qui ne nous avait pas attendu, mais le Mertrudien.
A défaut de Martien…
Et n’était-ce pas le moment de convaincre mon ami Titin? Nous l’invitâmes donc à se joindre à notre caravane.
-« J’accepte, nous répondit-il. Une ballade à la campagne ce n’est pas à dédaigner, même lorsqu’il pleut. Mais veuillez noter que je ne croirai aux soucoupes volante que lorsque j’en aurai vu, de mes yeux vu. Et encore faudra-t-il que je sois certain que, ce jour-là, j’étais absolument sain de corps et d’esprit, et que la veille on nâvait pas arrosé l’enterrement de la vie de garçon d’un bon copain. »
Ayant dit, Titin monta dans la 11 CV Citroën, qui démarra, dans un bruit de tonnerre, alors que je faisais remarquer à mon ami qu’il n’était pas aimable pour les honorables témoins de semblables phénomènes. D’autant plus, la suite de l’histoire devait nous le démontrer, que le cantonnier de Mertrud est un garçon parfaitement sobre.
Sur la route de Montier-en-Der
Wassy devait marquer notre premier arrêt. N’était-ce pas de là que la nouvelle était partie? Il était juste d’y établir le point de départ de notre documentation interplanétaire, en y glanant, si possible quelques tuyaux originaux.
Tout ce que nous pûmes y apprendre, c’est que, en effet, on avait entendu parler de l’événement. Personne, ou peu de personnes, n’y avaient prêté grande attention. Le cantonnier de Metrud, M. Narcy, s’il est réputé comme un excellent garçon, est également connu comme étant doué d’une imagination qui ne manque pas d’originalité.
C’est un écho que nous devions d’ailleurs recueillir en plusieurs endroits. Si, objectivement, nous sommes disposés à rapporter les déclarations qu’il a bien voulu nous faire devant la gendarmerie de Wassy où il avait été invité à se rendre, il importe de bien situer l’atmosphère qui entoure le débat.
De Wassy, nous avons donc gagné le chantier de la route de Montier-en-Der, où M. Narcy est employé, avec plusieurs de ses camarades, à la réfection de la chaussée.
-« Qu’avez-vous vu? » avons-nous demandé à M. Narcy.
Alors qu’il venait de prendre son service au chantier bordant la route qui traverse Laneuville-à-Rémy, M. Narcy d’après ses déclarations, aurait aperçu à 250 mètres devant lui, alors qu’il arrivait à la hauteur d’un vaste pré peuplé de vaches et de chevaux, et situé à la lisière d’un petit bois, comme une bâche étendue sur l’herbe. Intrigué, il posa sa moto contre un bouquet d’arbustes. Puis, ayant soulevé les fils-ronce, il s’engagea sur le pré. Arrivé à 200 mètres environ de l’objet insolite, dissimulé en partie par la déclivité assez accentuée du terrain, il identifia l’objet:
-« C’était une soucoupe! »
-« Quel était [sic], à votre avis, ses dimensions?
-« Deux mètres cinquante de haut, sur trois mètres de long.
-« Quel [sic] était sa couleur?
-« Vert-orange, avec du jaune.
Un orang-outang
-« Avez-vous vu son passager?
-« Oui.
-« A quoi ressemblait-il?
-« On aurait juré un orang-outang d’un mètre 20 de haut.
Il n’avait pas de vêtement mais il était couvert de poils.
Il y avait du brouillard
-« Quelle heure était-il?
-« 7 h. 15.
-« Le temps était-il clair?
-« Il y avait du brouillard.
J’ai crié: « Hep », assure M. Narcy. Alors l’orang-outang est remonté dans son engin, qui s’est élevé verticalement, en laissant échapper, par-dessous, une légère fumée. Il disparut rapidement ».
M. Narcy se précipita alors vers son chantier, à 3 km. de là. Son agitation et sa pâleur intriguèrent fort ses camarades. Ils ont tenu à nous le spécifier, unanimement.
C’est alors qu’il fit le premier récit de son aventure.
Visite sur les lieux
Nous sommes allés sur le pré. A Laneuville-à-Rémy, avec M. Narcy, les policiers, et plusieurs témoins.
M. Narcy à reconstitué les scènes successives telles qu’il assure les avoir vues, et sur un ton de parfait naturel.
Il a précisé l’endroit où il dit avoir vu l’engin et qui n’est pas exactement celui qui a pu être indiqué d’autre part [1]. C’est à 50 mètres de traces assez profondes, marquées dans le sol, et qui auraient pu être provoquées par un soc de charrue (par exemple), que la soucoupe était posée.
Nul indice de ce fait ne restait à mettre, hier, sous les yeux des curieux venus en pélerinage.
Ce qui étonnait les éternels sceptiques qui prétendent que soucoupes et cigares doivent peser un certain poids. Dès lors, un tassage sérieux devrait être observé dans un sol profondément détrempé par la pluie.
Mais avec ces matériels célestes ne doit-on pas s’attendre à tout, et qu’ils jonglent, précisément avec les pauvres lois terriennes régissant la pesanteur!
En matière de conclusion
Titin, durant toutes ces reconstitutions, n’avait pas prononcé un seul mot.
Comme nous remontions dans la voiture, sous une pluie battante, je me hasardais à l’interpeller.
-« Alors? », dis-je.
« Alors, répondit-il. J’attendrais d’avoir vu, pour me prononcer. Je ne suis pas convaincu, mais j’ai respiré le bon air, quoique un peu humide. C’est toujours ça de pris ».
Titin, je vous l’ai dit, est un têtu.
Souhaitons que, pour lui illuminer l’intellect, une soucoupe et son pilote se résignent à « mettre en panne », un soir, au coin d’un bois. – P.J.
Un cantonnier découvre une soucoupe volante en Haute-Marne
« Un petit être poilu se tenait debout à côté de l’engin » affirme le témoin
SAINT-DIZIER. — L’affaire des objets volants prend des proportions considérables. On assiste à une véritable épidémie de visions variées qui, malgré tout, coïncident étrangement sur certains points.
Nous laisserons à d’autres le soin d »épiloguer et nous nous bornerons chaque fois que la chose est possible, à donner les témoignages dans leur intégrité car nous estimons que devant ces phénomènes, nous en sommes encore au stade de l’observation pure et simple.
Personne ne peut prouver l’inexistence des objets volants et ceux qui les ont vus en affirment l’existence. Ces derniers sont d’un certain nombre maintenant et la plupart sont d’honnêtes gens bien incapables d’une mystification. Parmi eux, on peut ranger M. André Narcy, âgé de 48 ans, père de 7 enfants, cantonnier aux Ponts-et-Chaussées depuis 19 ans, demeurant à Mertrud, près de Wassy (Haute-Marne). M. Narcy a été le témoin d’une étrange apparition hier matin. Une apparition qui ajoute un élément au dossier déjà volumineux des objets volants inconnus. M. Narcy avait quitté son domicile de bonne heure pour se rendre à moto sur un chantier des Ponts et Chaussées entre Voillecomte et Wassy. Il emprunta la route Laneuville à Rémy – Voillecomte et c’est entre ces deux villages qu’il vit la chose phénoménale. Laissons-le parler:
« Il était 7 h. 15. Tout en roulant, j’approchais de la vieille Tuilerie, un lieu-dit, quand sur ma gauche dans les champs j’aperçus quelque chose d’orange. Je crus que c’était une bâche tendue sur le sol ou bien la tente d’un campeur. Mais soudain j’eus un choc au coeur et réalisai qu’il s’agissait d’un engin. Je stoppai, rangeai ma moto contre la barrière, passai sous les barbelés et courus dans la pâture en direction de la chose. L’engin était posé sur le sol au fond d’une cuvette où jadis on extrayait la glaise pour la tuilerie maintenant en ruines. De loin, je n’avais vu que la calotte de la Soucoupe Volante qui m’apparaissait maintenant en entier. J’en étais à peu près à 100 mètres et commençais à distinguer tous les détails quand je vis un être debout à côté de l’engin. Cet être mesurait à peu près 1 m. 20 de haut. Il me parut tout couvert de poils, ou bien il portait un habit serré en fourrures autour de la taille il portait une sorte de large corset de couleur orange. Sur la tête, il avait une sorte de toque en peluche. Il était immobile et semblait me regarder. Je ne distinguais pas ses traits. Soudain je pris conscience du fait que j’étais seul en face de lui. J’eus peur et m’arrêtais de courir. Faisant un geste, je l’interpellai. Alors il s’engouffra dans sa machine très rapidement. Je distinguais nettement quand il se pencha pour entrer par un hublot rond, qu’il avait des bras. J’eus largement le temps de voir la Soucoupe avec précision. Elle était de forme sphérique d’un diamètre approximatif de 10 mètres. En-dessous de cette sphère, je vis une sorte de fuseau. Le hublot rond se trouvait entre la sphère et le fuseau. Il se referma sur le petit être et je vis une sorte de fumée d’une extrémité du fuseau tandis qu’il se produisait un grand remous vaporeux sous la Soucoupe qui s’éleva à la verticale. Tout disparut très vite dans les nuages. Je n’avais entendu qu’une sorte de bruissement comparable à celui d’un moteur électrique ».
Aussitôt, M. Narcy regagnait sa moto et se rendit à son chantier au plus vite. Là ses camarades, en voyant sa pâleur, lui demandèrent s’il n’avait pas eu d’accident. M. Narcy raconta son aventure et, en compagnie de deux autres cantonniers, MM. Louis Riel et Henri, retourna sur les lieux. A l’endroit même de l’apparition, les trois hommes constatèrent que la rosée du matin n’existait plus sur une large surface où elle avait été comme séchée. L’herbe semblait avoir été tassée sur un carré de 3 mètres sur 3, tous les abords étant nettement visibles. Cette herbe avait un aspect laiteux. Par ailleurs on voyait une douzaine de traces larges comme deux mains chacune, de forme ronde, plus profonde d’un côté que de l’autre. Les traces allaient par terre. Dans la même terre chaque trace était distante de 50 cm, de l’autre et ces terres étaient elles-mêmes séparées par 1 m. 50 environ.
Elles étaient dispersées en ligne droite au départ du quadrilatère décrit. Plus haut on dirait que la mystérieuse machine a fait six sauts avant de s’immobiliser. Une de ces traces semblait indiquer un dérapage sur 40 centimètres…
LES 2 TEMOINS NE SE CONNAISSAIENT PAS…
[Légende dessin du « Martien »:] Tel est le Martien représenté par Narcy et Oldut. Notre dessinateur l’a minutieusement reconstitué d’après les descriptions et croquis faits par ces témoins.
[Gauche:] Premier témoin: Grégoire Oldut, 63 ans, fermier. Honorablement connu. Son témoignage étaie celui de M. Narcy. Nous lui donnons la parole: « Quittant mes terres des « Bobottes », je m’engage sur la route de Wassy. Tout à coup, derrière le rideau d’arbres de la « vieille tuilerie », je vois un disque d’or dans le ciel. Est-ce que je rêve? Pas du tout! La tache orange plonge du ciel et, après quelques bonds dans l’herbe, se pose. Je n’en croyais pas mes yeux. Une créature haute d’un mètre sort de la machine infernale. Soudain l’étranger « bipède » remonte à bord. L’appareil s’élève et disparaît… »
[Droite:] Deuxième témoin, André Narcy, 48 ans, cantonnier à Mertrud, à 15 km de Wassy. Il dépose ainsi: « C’est à 7 h. du matin que j’ai vu une soucoupe et son passager. Le mystérieux engin, orange, de 10 m. de diamètre, reposait dans le champ de la « vieille tuilerie ». J’étais à 100 m. Le pilote, debout près de son appareil, me regardait! Il était couvert de poils et mesurait à peine 1 m. 20. Je lui fit signe. Aussitôt, il rentra dans la soucoupe par un hublot et s’envola à la verticale. « Tout » disparut très vite dans les nuages. J’ai alors relevé dans l’herbe des traces de dérapage provoquées par l’appareil ».
[En bas:] Défense de copier l’un sur l’autre, soulignent nos reporters, en faisant asseoir dos à dos Narcy et Oldut. La bonne foi des deux témoins paraît d’ailleurs pleine et entière. Ils ne se sont jamais vus auparavant. Ce sont nos reporters qui viennent de les réumir pour la 1ère fois et, depuis lors, ils les surveillent étroitement. Le résultat est extraordinaire. Leurs croquis se ressembent de façon merveilleuse. Leurs descriptions du passager coïncident également. Narcy et Oldut n’ont pas menti.