1954, 17 septembre, France, entre Vouneuil-sur-Vienne à Cénon
Yves David, de Les Breloux (Vienne) à reçu à défaut d’un baiser, une poignée de main « martiale ». Le scaphandrier a, cette fois, accompagné son « rayon vert » d’un bref discours inintelligible.
Yves donne un coup de frein brutal. Le scaphandrier, qui mesure environ 1 m. 50, s’avance et, comme le martien de M. Mazaud, prend la main d’Yves. Il est pourtant moins affectueux, car lui, il ne l’embrasse pas. Heureusement, car Yves a ressenti un léger courant électrique et une sensation de froid. Par contre, l’être parle. Un langage incompréhensible bien entendu.
– Oumph… Grobezabri.. Trobobranana!
Puis le scaphandrier bas en retraite vers une masse sombre posée sur la route. Yves va-t-il s’élancer à sa poursuite comme Marius Dewilde? Non, car, comme à Quarouble, un puissant faisceau lumineux vert a jailli de l’engin et immobilise le malheureux dans la posture où il a mise pied à terre, les deux mains sur le guidon, debout, le cadre du vélo entre les jambes. L’engin s’élève alors à la verticale sans émettre le moindre son, le rayon s’éteint, Yves David peut enfin bouger. La scène a duré trente secondes.
Sous le sceau du secret, Yves a confié l’affaire à un ami, après en avoir également parlé à sa femme et à ses parents. Bref. huit jours plus tard, tout le monde le savait. Les gendarmes ont enquêté et les Renseignements généraux aussi. Ils ont enregistré les déclarations du témoin.
Aujourd’hui, notre correspondant particulier nous écrit qu’Yves David est devenu dans sa commune un homme de premier plan. Il y a quelques jours, lors du passage d’un cirque à Chatellerault, Yves, porté de force sur le podium où l’on enregistrait une célèbre émission radiophonique, a raconté dans le détail sa rencontre avec le « scaphandrier » de la soucoupe volante. Il a, paraît-il, été très applaudi.
Sans doute n’a-t-on point pensé a lui demander s’il avait eu connaissance des aventures précédentes de MM. Mazaud et Dewilde dont la sienne représente une synthèse assez saisissante? Et même l’eût-on fait… Peut-on exiger d’un homme dont tout le pays parle, et qui s’adresse au monde par l’intermédiaire de la radio, qu’il reconnaisse sinon une erreur, du moins une exagération? Mettez-vous à la place d’Yves David.
Le 16 septembre, à 22 h. 30, M. David (ci-contre), cultivateur aux Breloux, près de Poitiers, rentrait chez lui à vélomoteur. Soudain, il vit, sur la route, dans la lumière de ses phares, à vingt mètres de lui, une longue bosse brune (ci-dessus): il s’arrêta, et, un « petit scaphandrier » sortant du fossé vint se frotter contre son épaule en poussant des grognements. L’être se précipita ensuite dans la masse brune qui avait la forme d’un bocal renversé, L’engin s’éleva et disparut aussitôt.
Cette soucoupe est comme un bocal renversé. Elle comporte un petit scaphandrier qui vient se frotter en grognant contre l’épaule des gens. Elle fut observée au milieu de la route par M. David, cultivateur.
Aimé Michel rapporte que le 17 septembre 1954, vers 22:30, près de Cénon, dans le département de la Vienne, Yves David, demeurant à Montgamé (Vienne), circulait à bicyclette sur la route départementale 1, allant de Vouneuil-sur-Vienne à Cénon, sous une nuit était obscure, car la lune, en cette période d’équinoxe et cinq jours après son opposition, n’était pas levée à 22:30.
La région est marécageuse, avec des haies et de nombreux boqueteaux, et Yves David distinguait assez mal la route, à peine éclairée par la maigre dynamo de son vélo.
Quand il est arrivé à proximité du lieu dit « Le Pontereau », près de Cénon, il a été soudainement envahi par une curieuse impression de malaise, sentant dans tout son corps une sorte de fourmillement, de picotement, « comme si j’avais été électrisé ».
Il n’arrivait plus à pédaler et s’est arrêté et est descendu de sa bicyclette. La dynamo ne tournant plus, il se trouvait alors dans l’obscurité. Pendant qu’il avait roulé son attention était concentrée sur la petite tache de lumière projetée par sa lampe, et il lui a alors fallu quelques instants pour s’habituer à l’obscurité et voir un peu plus loin, alors que la désagréable impression de picotement n’avait pas disparu. En fait, il était paralysé.
C’est alors qu’il a aperçu non loin de lui posé sur la route, un engin bizarre dont il évalua les dimensions, autant qu’il était possible de le faire dans la pénombre, comme étant de trois mètres de large sur un mètre d’épaisseur.
Il était épouvanté parce qu’il ne pouvait pas bouger, il est resté un long moment à observer l’objet qui était immobile.
Ensuite, il a vu une silhouette se détacher de la masse sombre et se diriger vers lui. C’était celle d’un être de petite taille, beaucoup plus petit qu’un homme, qui s’est avancé jusqu’à Yves David, l’a touché à l’épaule, a émit un son semblable à un bruit de voix inhumain et incompréhensible et est retourné vers l’engin, où il disparut.
Quelques secondes plus tard, la masse sombre a projeté une sorte de lueur verdâtre et d’est envolé « à une vitesse foudroyante et disparut dans le ciel » au-dessus des arbres.
Au même moment, Yves David a retrouvé l’usage de ses membres. En tremblant de peur, il a pu remonter à bicyclette et rentrer chez lui à Montgamé, où il a raconté sa mésaventure.
« Mystérieux Objets Célestes », livre par Aimé Michel, Seghers éditeur, pp 78-79, 1958.
Un mois plus tard, deux cas RR3 auront la même phénoménologie (paralysie sur bicyclette) :
17 Octobre : Albert Géraud
18 Octobre : Mr et Mme Vasseur